7 ème épisode saison 2011 : le trail nocturne d’Ecuillé (9,3 km)

Bonne performance  Ecuillé pour ma grande première en nocturne

Samedi dernier, je me suis rendu avec Tom, du côté d’Ecuillé, petite bourgade localisée à quelques kilomètres au nord d’Angers, pour participer à un trail nocturne (9,3 km). C’était pour nous deux une grande première que de prendre part à une épreuve de nuit. Pour cette dernière course en 2011, j’espérais faire une excellente performance.

chap tom Ecuillé

Munis de nos frontales, prêt à en découdre avec ce trail nocturne (photo perso)

Avant course 

Partis de Carquefou un peu après 15h00, nous sommes arrivés à destination de la petite commune d’Ecuillé après environ 1h30 de route. Un trajet sans encombre par l’ancienne RN 23 désormais D 723 pour ceux qui connaissent.

Une fois sur place, nous nous sommes dirigés vers le somptueux château du Plessis-Bourré, autour duquel était centralisé l’organisation du trail d’Ecuillé. Nos dossards retirés, nous sommes retournés à la voiture afin d’y laisser nos tenues de civil et d’y enfiler nos accoutrements de traileurs (cuissard court/ t-shirt/bonnet/frontale + gants pour Tom). Cependant, une chose nous chiffonnait quelque peu : la température presque glaciale qui régnait sur le pays angevin alors qu’il ne faisait pas encore nuit. Tom me l’avait fait remarquer dès notre arrivée sur le site et il avait raison; il faisait beaucoup plus froid qu’à Nantes 1h30 plus tôt. La célèbre douceur angevine ne serait-elle qu’un mythe?

plessis bourré

  Le chateau du Plessis-Bourré, inscrit au monument historique, où était 
   centralisé l’organisation du trail d’Ecuillé (photo wikipédia) 

Néanmoins pas le temps de gamberger et à une vingtaine de minutes du départ nous quittons la voiture pour rallier le départ tout en s’échauffant.
Vers 17h50 alors qu’il commence véritablement à faire nuit, le speaker de l’organisation invite les participants du trail court à rallier la ligne de départ. Une zone de départ dans la cour intérieure du château aux allures de boite de nuit avec jeu de lumière, musique, et fumée. Une belle effervescence au sein de ce monument datant de la Renaissance.
Finalement le départ est donné avec une dizaine de minutes de retard aux 750 participants.

Une première boucle d’environ 2,6 kilomètres dénuée de difficultés 

départ ecuillé

 Le départ dans l’antre du château avait des allures de soirée en boite de nuit avec fumée, musique et jeu de lumière (photo www.trail-ecuille.fr/)

Nous étions particulièrement bien placés sur la ligne de départ aux alentours de la trentième place. Je savais que sur un trail court, le placement au départ, encore plus que sur une course sur route, était primordial du fait qu’il soit toujours très délicat de dépasser sur ce type de course qui plus est de nuit.
Le parcours était composé de deux boucles distinctes, l’une courte de 2,6 kilomètres selon les organisateurs, et l’autre plus longue avec un peu plus de 6 kilomètres à parcourir avant le final autour puis dans le château. Pour ma part, j’ai pris un départ relativement rapide effectuant les premiers hectomètres à vive allure pour ne pas rester embourber dans le ventre mou du peloton derrière des coureurs plus lent que moi.

Le premier kilomètre composé de chemins de terre était particulièrement roulant et propice à une vitesse élevée. J’ai donc pu imprimer un rythme assez soutenu sans toutefois me mettre dans le rouge. Par la suite, j’ai volontairement diminué ma vitesse d’autant plus que le tracé nous invitait à pénétrer dans une très sombre forêt . Des chemins forestiers où la prudence s’imposait car la visibilité était très limitée. Sur cette portion j’ai perdu quelques places et un peu de temps. Avec le recul, je me dis que j’aurais peut-être dû prendre plus de risques à cet endroit qui finalement ne comportait pas de grande difficulté.

Après quelques hectomètres sur un chemin herbeux, nous revenions vers le château du Plessis-Bourré, où l’ambiance était  joviale et fiévreuse de manière à motiver les participants pour la suite de la course dans ces conditions glaciales. Un chronomètre était installé à cet endroit. Je suis passé en 11’55. A 15 secondes à peine, Tom, auteur d’un départ très rapide, me suivait . 

Une seconde boucle de six kilomètres technique à défaut d’être sélective 

Conscient d’avoir perdu un peu de temps sur les premiers kilomètres, je suis partis à vive allure à l’assaut de la seconde boucle que le speaker avait annoncé comme beaucoup plus technique.

Incontestablement elle fut bien plus délicate que l’amuse gueule initial de 2,6 kilomètres. A l’exception des premiers hectomètres sur chemins rectiligne, celle-ci comportait moult difficulté ( fossés, talus, troncs à enjamber, souches d’arbre, chemins boueux et même traverser de marécages). Comme sur la première boucle, une grande partie du parcours était tracé en forêt. Par moment la visibilité était très réduite, accentuée par des nappes de brume ce qui demandait une concentration maximale. 

Sur cette seconde boucle, mon rythme fût plutôt élevé même si les difficultés étaient plus nombreuses. Je ne me faisais quasiment plus dépasser, au contraire c’est moi qui de temps en temps prenait l’avantage sur certains participants. La concentration était vraiment primordiale car à chaque instant il était possible de chuter tant le parcours était semé d’embûche. L’entre-aide entre les participants était de ce fait primordiale et  presque systématiquement à l’approche d’une difficulté on annonçait « fossé », « souche » « arbre »… C’est ça aussi l’esprit trail : une forte solidarité entre les coureurs.

La fin de la seconde boucle était particulièrement corsée avec de plus en plus de fossé et petit talus à escalader. J’étais particulièrement bien dans ces difficultés, malgré quelques douleurs ventrales, ce qui m’a permis de grappiller quelques places encore. S’est alors profilé une périlleuse traversée de marécage où l’on avait de l’eau glaciale presque jusqu’aux genoux. Beaucoup de coureurs ont peiné dans cette difficulté. Pour ma part ce passage m’a un peu rappelé le Menestrail de Moncontour où j’avais également eu à pratiquer de la course à la pied aquatique. Une petite baignade vivifiante avant d’attaquer le très surprenant final concocté par les organisateurs.

Un final à surprise autour puis dans le château du Plessis-Bourré 

Le château du Plessis-Bourré était maintenant en point de mire, j’apercevais au loin des torches enflammées autour desquelles était massée une foule toujours aussi chaleureuse et stimulante. J’étais au sprint depuis quelques hectomètres déjà et je poursuivais mon effort au milieu de cette masse humaine. Au passage je rattrapais d’autres coureurs.

Alors que je pensais filer directement dans la cour intérieur du château, un bénévole nous indiqua qu’il fallait faire le tour des douves. Je poursuivais mon effort sans perdre de temps. Le chronomètre indiquait 45′ et je savais que la fin de la course était très proche; je lançais alors toutes mes forces dans la bataille. Mais je n’étais pas au bout de mes surprises puisqu’en entrant dans la cour du château, un autre bénévole m’affirma que je devais escalader les marches en colimaçon du château avant de redescendre pour franchir enfin la ligne d’arrivée. Ce final original aura à coup sur fait chauffer les cuisses des participants.

Au final je franchis la ligne d’arrivée après 46’58 d’effort me classant à la 52 ème place au classement général. Un résultat plus qu’honorable qui me satisfait pleinement et qui conclu de belle manière une saison 2011 en demi-teinte. Quant à Tom il termine à la 178 ème en 55’20 au prix d’un bel effort. Une performance plus que satisfaisante qui lui donne de bons espoirs pour la saison 2012. Après avoir avalé une reconstituante soupe chaude et pris le temps de se changer, nous avons tranquillement regagné notre chère commune de Carquefou un peu avant 22h30.

Classement 

1 COTIN David 40’16

2 BLIN Denis 41’12

3 BRIAND Sebastien 41’18

52 CHAPALAIN Valentin 46’58

178 COUEDEL Tom 55’20

690 coureurs classés (750 participants environ)

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