4 ème épisode saison 2012 : le semi marathon de la Brière (21,1 km)

Mon record parisien pulvérisé de 5’44 sur le semi marathon de la Brière (1h25’04)

Dimanche 18 mars, je me suis rendu avec Tom à Saint André des Eaux, petite bourgade rurale située entre Saint Nazaire et la presqu’île guérandaise pour prendre part à la 18 ème édition du semi-marathon de la Brière. Organisé par l’Esco44, cette épreuve dotée d’un label départemental se déroulait sur un parcours propice à la performance car dénué de difficulté topographique dans le bucolique cadre des marais de la Brière. Ainsi sur la lancée de mon probant résultat couëronnais, j’avais pour ambition d’améliorer ma marque de référence sur la distance (1h30’48 , Paris 2010) et de passer enfin sous la barre symbolique des 1h30. 
Quant à Tom, après son brillant chrono réalisé à Paris (1h39’36), il souhaitait confirmer. Sur ce semi-marathon briéron, il espérait signer un chrono autour des 1h40.  

brière

Aperçu des marais de la Brière (photo photos-de-brière.over-blog.com)

Avant course 

Après un peu moins d’une heure de route depuis Carquefou, nous avons atteint le site de départ du semi-marathon de la Brière, situé quelques kilomètres au nord-est de la commune de Saint André des Eaux. Nous étions très motivés pour en découdre avec cette belle épreuve départementale mais toutefois quelque chose nous taraudait : les conditions météorologiques. A peine arrivé à destination, la pluie qui tombait depuis déjà quelques minutes redoubla d’intensité. De véritables sauts d’eau se déversaient sur la voiture. C’était le déluge et on craignait qu’il en soit de même durant la course ce qui par conséquent aurait certainement fait tomber nos objectifs à l’eau. Heureusement cet épisode fut d’assez courte durée puisque après avoir été chercher nos dossards, la pluie avait cessé et on apercevait déjà au loin les prémices d’un temps plus calme.

Une demi heure avant le départ, nous sommes partis nous échauffer au milieu des nombreux coureurs présents. Pour ma part, les sensations n’étaient pas extraordinaires. Néanmoins, je n’étais absolument pas inquiet car je savais qu’une fois en course je serai capable de me surpasser. Une dizaine de minutes avant le départ nous avons rallié la ligne de départ. A notre satisfaction, des sas de niveau étaient prévus. Après s’être souhaité une excellente course, Tom gagna le sas 1h40 tandis que je pris la direction du sas 1h30. 

Cinq kilomètres initiaux en 20’05 (14,9 km/h de moyenne)

départ chap

Au départ de ce semi marathon de la Brière (photo http://www.esco44.net/actualites.html)

Comme convenu, le départ fut donné à 10h15 à un imposant peloton d’un peu moins de 1 500 coureurs. Deux boucles quasi identiques tracée dans le bucolique site naturel de la Brière étaient à parcourir. Malgré quelques secondes perdues sur les premiers décamètres de la course, j’ai pris un départ plus rapide que prévu, passant le 1 er kilomètre en 3’58 et le second en 7’52. 

D’entrée de jeu, j’étais sur des bases très rapides et je dois avouer que j’hésitais entre maintenir cette allure supérieure à 15 km/h et me stabiliser à l’allure fixée initialement (autour des 4’10 / kilo) pour être certain d’avoir des ressources dans le final. Finalement les sensations étant bonnes et ne me sentant pas un sur-régime, j’ai maintenu ce rythme jusqu’au quart de la course, passant le 4 ème kilomètre en 16′ puis le 5 ème kilomètre en 20’05. Quant à Tom, auteur lui aussi d’un départ rapide, il pointait à 2’25 de moi après les 5 premiers kilomètres de course (passage en 22’30).

Cinq kilomètres suivants parcourus 20’39 pour atteindre le 10 ème kilomètre en 40’44 (14,7 km/h de moyenne)

Tom 8

Tom (à gauche en blanc et noir) vers le 8 ème kilomètre de ce semi marathon (photo http://www.esco44.net/actualites.html)

Une fois le quart de la course passé, j’ai légèrement diminué la cadence car je n’étais pas du tout certain de pouvoir maintenir ce rythme sur plus de 20 kilomètres. Toutefois les sensations étaient très correctes et j’étais motivé à bloc car très bien parti pour exploser mon record. Jusqu’au 10 ème kilomètre, j’ai tourné autour des 4’10 passant notamment le 7 ème kilomètre en 28’20. Le parcours tracé dans le parc naturel régional de Brière était très agréable en plus d’être propice à la performance. Il offrait aux participants un bel aperçu de la zone humide brièronne. Contrairement aux deux premiers tiers de la boucle, la fin de celle-ci se courait davantage sur des chemins de halage ce qui n’était pas forcement pour me déplaire car moins traumatisant.

Vers le 8 ème kilomètre, comme cela avait déjà été le cas à Orvault Praudière, les sensations furent tout à coup un peu moins bonnes et je commençais même à avoir un point de côté. Fort heureusement cet épisode nébuleux ne dura pas et je n’eus pas véritablement à ralentir la cadence. Toujours sur le même rythme, le 10 ème kilomètre fut atteint en 40’44. De son côté, Tom avait lui aussi un peu ralenti. Il passa le 10 ème kilomètre autour des 46′ battant de manière officieuse son record sur la distance. Quelque peu éprouvé à la mi-course, il craignait une fin de course délicate.

D’excellentes sensations entre le 10 ème et le 15 ème kilomètre 

La mi-course fut passé à peine deux minutes plus tard. J’étais toujours sur des bases d’1h25/26, nettement en dessus de ce que j’avais prévu. Je me sentais globalement bien après le petit passage à vide vers le 8 ème kilomètre. La motivation était naturellement à son paroxysme. Toutefois je restais prudent car un gros coup de mou en fin de course était toujours possible.

Entre les 10 ème et 13 ème, j’ai maintenu une allure autour des 4’05 ce qui m’a permis d’atteindre ce dernier en 53′ (14,7 km/h). Les sensations étaient parfaites et je déroulais presque tranquillement tandis que beaucoup de coureurs commençaient à accuser le coup. A partir du 13 ème, j’ai entamé ma longue remontée dans le classement en dépassant moult coureurs sans jamais me faire reprendre. Sur ma lancée je passais le 15 ème kilomètre en 1h01 (14,8 km/h) juste avant d’engloutir une partie de mon gel tonifiant. Restait donc à parcourir les 6 derniers kilomètres : pas forcement les plus évidents. Malgré des sensations un peu moins bonnes, Tom était parvenu à maintenir un rythme régulier entre les 10 et 15 ème kilomètre passant ce dernier en 1h09’10 soit toujours à un peu plus de 13 km/h de moyenne.

D’épatantes ressources et un mental de feu pour aller chercher les 1h25 

Sur la lancée de mon accélération du 13 ème kilomètre, sur les kilomètres suivants j’ai poursuivi à une allure comparable autour des 4’05 au kilomètre revenant toujours sur des grappes de coureurs. Même si je commençais vraiment à ressentir le poids des kilomètres dans les jambes, j’étais très appliqué mentalement et à chaque coureur dépassé je me disais intérieurement  » va chercher le suivant « . Le record allait être explosé: c’était désormais une quasi certitude mais il n’était pas question de s’en contenter et je voulais tout donner pour surtout ne pas avoir de regrets et le sentiment d’avoir fait le maximum.

Au 18 ème kilomètre, je pris mon premier ravitaillement liquide, une boisson énergisante fournie par l’organisation. Sans perdre de temps, je l’ingurgita prestement avant de terminer mon gel boostant. Le 19 ème kilomètre fut atteint en 1h17’20. Après un rapide calcul je compris rapidement qu’il fallait que j’accélère encore pour passer sous les 1h25. La mission semblait très délicate mais le jeu en valait la chandelle. Dès lors, je lâchai les chevaux avec les forces qu’il me restait. Je continuais de dépasser et avec grand plaisir, je retrouvais beaucoup de coureurs que j’avais laissé filer vers le 6 ème kilomètre. Cela me motiva davantage car cela signifiait que ma gestion de course avait été à la hauteur de l’événement. 

Sans plus trop réfléchir je donnais tout, passant le 20 ème kilomètre en 1h21’10. J’avais repris 10 secondes, il fallait maintenant que je parcours 1,1 km en 3’50 pour passer sous les 1h25′. A 200 %, je courais à l’énergie comme je pouvais. Malheureusement après un interminable sprint, j’allais échouer à 4″ terminant en 1h25’04 (chrono réel) ce beau semi-marathon de la Brière et me classant 103 ème sur 1371 coureurs classés et prenant la 4 ème place d’un classement espoir très relevé. Néanmoins j’avais plus que rempli ma mission, pulvérisant mon record de près de 6′. La relative déception laissa donc rapidement place à une grande satisfaction. Quant à mon acolyte Tom, c’est lui aussi au mental qui termina la course. Au final il se classe 494 ème en 1h38’58 battant du même coup la marque de référence qu’il avait établi à Paris. Du très grand Tom ! 

chrono brière

1h25’04 : ma nouvelle marque de référence sur semi marathon (photo perso)

Classement 

1 EL FADIL Said AS CHU Nantes SE M 1h06’14

2 CHMAITI Abderahman AS CHU Nantes SE M 1h10’43

3 COLLET Thierry S/L ACR Locminé V1 M 1h11’00

103 CHAPALAIN Valentin NL Carquefou ES M 1h25’13 (temps réel 1h25’04)

494 COUEDEL Tom NL Carquefou ES 1h39’21 (temps réel 1h38’58)

1 371 classés

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