Voyage aux Açores : randonnées sportives et rencontres chaleureuses sur l’île de Pico

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Couronnant une formidable journée, super panorama devant l’impressionnant volcan Pico (photo perso)

Après une halte ensoleillée du côté de Porto, quatre journées sur Sao Miguel, la plus grande île de l’archipel et une escapade sur l’île de Faial, j’ai conclu mon périple par une troisième île açorienne à savoir Pico, l’île du célèbre volcan, point culminant du Portugal du haut de ses 2350 mètres d’altitude. Quatre belles journées ensoleillées à vadrouiller à pied, à vélo ou en bus sur la seconde île de l’archipel en termes de superficie. 

Depuis Horta, j’ai facilement gagné Madalena via le ferry qui effectue plusieurs fois par jours la liaison entre les îles de Faial et de Pico. Le même ferry que j’avais pris auparavant pour rallier Faial. En ce vendredi 18 septembre, la météo était plus incertaine que les jours précédents et le ciel resta assez couvert une bonne partie de la journée. Mon objectif du jour était d’atteindre le village de Terra do Pao. Il y avait 22 kilomètres à parcourir depuis Madalena où j’avais accosté en début d’après-midi. Si au début, j’étais partant pour effectuer le trajet à pied, j’ai finalement opté pour l’option bus. Ce dernier partait à 17h45 ce qui me laissait une bonne partie de l’après-midi libre. L’occasion de se balader dans la plus grande ville de l’île de Pico, de faire quelques courses alimentaires et de trouver un remplaçant à mon chapeau envolé la veille sur le site du volcan Capelinhos.

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Aperçu de Madalena, la plus grande ville de l’île de Pico (photo perso)

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Mon paquetage après quelques courses dans le supermarché du coin (photo perso)

Avec un petit quart d’heure de retard, le bus en direction de la pointe orientale de l’île arriva. Une bonne dizaine de locaux l’attendait sans perdre patience. Incontestablement, sur cet archipel de l’Atlantique il règne une zénitude que l’on ne trouve pas en France notamment dans les grandes agglomérations où tout est minuté et chronométré.

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Paysages de vignes à Terra do Pao. A noter qu’une partie des vignes de l’île sont classées au patrimoine de l’UNESCO (photo perso)

Vers 18h30, le bus me déposa à l’entrée de Terra do Pao. En chemin vers mon pied-à-terre du soir, je rencontrai un vieillard du coin qui tentait de m’expliquer des anecdotes locales dans une langue que je ne parle pas. Après environ deux kilomètres de marche et une abrupte côte, j’atteignis enfin mon point de chute. Chaleureusement accueilli par Véronique et Arthur, mes hôtes français, je me sentis tout de suite comme à la maison. Une fois mes affaires déposées, je passai la soirée en leur compagnie à discuter et contempler l’océan depuis leur terrasse fleurie à la vue cinq étoiles. Couscous, fromage, bière et vin furent au menu d’un savoureux repas. La soirée fut vraiment sympathique et je pris plaisir à faire connaissance avec ce couple de français tombé amoureux des Açores et vivant sur Pico depuis neuf ans. Vers minuit, j’allai me coucher. Mon séjour sur Pico commençait bien.

A mon réveil vers 8h30, le soleil était de retour sur Pico. Une fois le succulent petit déjeuner préparé par Véronique dégusté en tête à tête avec l’immensité atlantique, il fut temps de se préparer pour la randonnée cycliste que je m’étais concoctée pour ce samedi 19 septembre. En effet ayant parler de ma passion du vélo, mes hôtes m’avait amicalement proposé de me prêter un vélo. Mon objectif du jour : en longeant la côte, atteindre la pointe orientale de Pico du côté de Piedade. Au retour, recommandé par Arthur et Véronique, j’envisageais d’arpenter l’intérieur très montagneux de l’île. Cela restait à déterminer en fonction de la forme du jour.

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La terrasse fleurie de Véronique et Arthur : véritable havre de paix d’où l’on peut contempler l’océan et observer baleines ou cachalots (photo perso)

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Petit aperçu de Terra do Pao sur les contreforts de l’impressionnant Pico (photo perso)

Après une halte du côté de Lajes pour me renseigner sur le whale watching, autrement dit l’observation des cétacés en pleine mer, je poursuivis joyeusement ma route en direction de la pointe orientale de l’île. Longeant la côte, le profil topographique était très vallonné tandis que les paysages étaient magnifiques : littoral découpé, champs à flanc de montagne, villages typiques et végétation exubérante. En forme, je maintenais une excellente allure en dépit du parcours escarpé et je ne manquai pas de m’arrêter régulièrement pour savourer les paysages. J’étais heureux et je prenais beaucoup de plaisir à sillonner l’île de Pico à bicyclette par ce temps radieux. 

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Paysages caractéristiques de la partie méridionale de Pico entre Lajes et Piedade (photo perso)

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A l’image des bananiers, la végétation est vraiment très luxuriante sur Pico où la flore est extrêmement variée (photo perso)

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Par moment, l’on se croirait presque en Amazonie tant la végétation est dense sur l’archipel des Açores (photo perso)

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Heureux sur mon vélo (photo perso)

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La pointe orientale de l’île où j’ai pu déjeuner (photo perso)

Après ma pause déjeuner du côté de extrémité Est de l’île, je repris tranquillement mon vélo pour m’attaquer au plat de résistance de l’étape du jour : la conquête de l’intérieur de l’île. L’objectif était très ambitieux avec un dénivelé positif de plus de 1000 mètres sur 15 kilomètres. Résultat, je peux vous dire que j’ai vraiment morflé sur des pentes régulièrement à plus de 15 ou 20% et sur des routes qui ressemblaient plus à des chemins de terre qu’autre chose. Cependant, le jeu en valait la chandelle et je ne regrettai aucunement mon choix en dépit de l’extrême difficulté du parcours. Durant cet après-midi, je n’ai croisé quasiment personne hormis des vaches omniprésentes sur les hauteurs de Pico. Le cadre était très naturel habillé principalement de montagnes arrondies et de vastes pâturages verdoyants. Sportivement, c’était excessivement costaud et clairement « j’en chiais » mais c’était tellement dépaysant, tellement apaisant et j’éprouvai un sentiment de liberté totale !

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Sur les hauteurs de Pico, des paysages qui rappellent un peu l’Irlande (photo perso)

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Muni de mon vélo, j’ai du escalader des pourcentages à plus de 20% par moment (photo perso)

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Sur ces pâturages d’altitude, ce sont les vaches qui règnent sereinement (photo perso)

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La « route » barrée par un troupeau de vaches (photo perso)

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Superbe journée sur l’île de Pico (photo perso)

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Nous sommes bien aux Açores et non pas en Irlande (photo perso)

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La bourgade de Lajes avec le volcan Pico au loin. Du haut de ses 2350 mètres il surplombe l’île ce qui en fait le point culminant du Portugal (photo perso)

Vers 16h30, j’amorçai la descente vers Lajes avant de rentrer complètement euphorique à Terra do Pao où Véronique et Arthur attendaient le récit de mon épopée cycliste du jour. Savourant une bière fraîche, je leur expliquais passionnément mon parcours sur la carte. La soirée fut tranquille sur la terrasse de mes hôtes qui avaient invité des amis tout juste arrivés de France à festoyer. Encore un bon moment passé dans ce havre de paix perché sur les hauteurs de Terra do Pao. 

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Bière rafraîchissante avec une journée éprouvante (photo perso)

Le lendemain, la journée fut beaucoup plus calme. L’idée était de récupérer après la belle journée sportive de la veille. Pas tellement tenté par le whale watching, je passai une journée tranquille à lézarder près de la piscine naturelle située non loin de mon pied-à-terre et à me baigner dans l’Atlantique. En fin de journée, j’assistai avec Nele, globe-trotteuse Belge fraîchement arrivée chez Véronique et Arthur à un magnifique coucher de soleil. Comme de coutume, la soirée fut superbe sur la terrasse, lieu de discussions et d’échange. Pour pimenter ma dernière soirée à Terra do Pao, l’on joua une partie de Yaniv, un jeu de cartes israélien. La partie, haletante, fut remportée par Arthur, plus malin et astucieux que Nele et moi.

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Piscine naturelle à quelques décamètres de chez Véronique et Arthur (photo perso)

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Moment de relaxation sur l’un des hamacs de mes formidables hôtes (photo perso)

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Coquette maisonnette à Terra do Pao (photo perso)

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Le soleil se couchant sur Pico (photo perso)

Lundi 21 septembre, c’est le jour du grand départ de chez Véronique et Arthur. Mon objectif du jour était de rallier Sao Roque do Pico sur la côte nord de l’île. Après un début de journée tranquille, je pris la route en compagnie de mes exceptionnels hôtes qui avaient décidés d’emmener Nele au pied du Pico car celle-ci souhaitait escalader le point culminant du Portugal. Les adieux avec Véronique et Arthur furent vraiment touchants. Une belle rencontre avec ces atypiques Français expatriés aux Açores. Je les remercie vraiment pour leur accueil chaleureux et leur extrême gentillesse.

Depuis le pied du Pico, j’avais environ 20 kilomètres à parcourir pour atteindre Sao Roque. Dans un premier temps, le parcours était très roulant le long d’une route peu fréquentée. Le cadre était magnifique et désertique. A ma droite, j’avais le chauve et mythique volcan Pico tandis que sur ma gauche je pouvais contempler l’océan et la longiligne île de Sao Jorge au loin. Après une pause déjeuner près du Lagoa do Capitao, j’attaquai la seconde partie de ma randonnée. Celle-ci fut majoritairement en descente à travers des paysages de plus en plus boisés au fur et à mesure que l’altitude diminuait.

C’est vers 17h00 que j’atteignis tranquillement l’auberge que j’avais élu comme domicile pour la nuit, la pousada do Pico. Une fois mes affaires posées, j’entrepris un footing pour découvrir les alentours. Puis la soirée fut calme dans mon dortoir entre gestion de mes comptes, lecture et visionnage des photos.

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Aux côtés de Véronique et Arthur. Incontestablement la plus belle rencontre de mon périple (photo perso)

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Sur les hauteurs de Pico (photo perso)

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Look original pour cette randonnée (photo perso)

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Le chauve Pico domine le paysage (photo perso)

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Le littoral sur la côte Nord de Pico près de Sao Roque (photo perso)

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La pousada do Pico, où j’ai passé ma dernière nuit sur Pico (photo perso)

Mardi 22 septembre était ma dernière journée sur Pico et je profitai de l’étincelant soleil açorien pour me baigner une dernière fois dans une piscine naturelle. En début d’après-midi, je pris le bus pour me rendre à l’aéroport de Pico où j’allais transiter en direction de la capitale Ponta Delgada. Cela sentait la fin de l’aventure aux Açores !

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Piscine naturelle à Sao Roque. Au loin l’on aperçoit les côtes de l’île de Sao Jorge (photo perso)

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Aperçu de Sao Roque (photo perso)

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Le Pico sous les nuages (photo perso) 

A Ponta Delgada, j’eus toutes les peines du monde à trouver l’auberge de jeunesse où j’avais prévu de dormir. Mal indiquée, je tombai dessus presque par chance juste avant que la nuit n’assombrisse trop le ciel bleuté de la capitale de l’archipel. Le lendemain midi, je pris de nouveau un avion en direction de Porto, où je fis escale comme à l’aller. En soirée, je profitai des charmes de la ville vinicole. Je fis le choix d’un restaurant bon marché sur la Praça Ribeira où je pu déguster un grand classique de la gastronomie portugaise : le Bacalhau, plat à base de morue que j’avais découvert avec Elisa. Le lendemain midi, après un sixième vol en deux semaines, je retrouvais la France qui ne m’avait franchement pas manqué à l’exception de mon amoureuse.

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Depuis l’avion, panorama aérien de Sao Miguel (photo perso) 

Petit bilan de mon périple aux Açores 

Sur l’archipel des Açores, je crois que j’ai rarement été aussi zen et déconnecté du monde, loin de toutes les actualités anxiogènes couvertes chaque jour par les médias. Sans internet et avec un téléphone portable utilisé presque exclusivement pour écrire à Elisa, j’ai ainsi pu déguster et savourer pleinement mon périple dans ce magnifique archipel. Encore excentré des grands flux touristiques mondiaux, les Açores ne manquent vraiment pas de cachet et d’ailleurs ce côté inconnu et inexploré fait incontestablement une partie de son charme. Puis quel bonheur de ne pas voir fleurir d’identiques et moches complexes hôteliers un peu partout. Outre la sérénité qui ce dégage de cet archipel perdu au cœur de l’Atlantique, les paysages y sont magnifiques et très naturels : un littoral sauvage, préservé et découpé, des lacs, des volcans et des montagnes, une végétation luxuriante et dense, des sources d’eau chaude ou encore des piscines naturelles. J’ai beaucoup aimé les trois îles que j’ai pu arpenter durant ce séjour : Sao Miguel, Faial et Pico.  Un cadre somptueux où j’ai pu pratiquer avec délectation randonnées et sports de plein air. En résumé, les Açores sont une excellente destination pour les voyageurs actifs, plutôt sportifs et surtout férus de nature et de paysages. Si vous venez pour les plages de sables fin, les piscines et les hôtels et les grosses soirées, je pense que vous n’avez pas choisi la bonne destination.

Une chose est certaine les Açores ont conquis mon cœur et j’aimerais revenir sur cet archipel portugais perdu entre Europe et Amérique pour y découvrir les îles que je n’ai pas pu découvrir cette fois-ci. Je pense notamment à l’île de Sao Jorge mais aussi à celles plus occidentales de Flores et Corvo. Affaire à suivre !

3 réflexions sur « Voyage aux Açores : randonnées sportives et rencontres chaleureuses sur l’île de Pico »

  1. Bonjour !
    J’ai beaucoup aimé votre site , en particulier votre voyage aux Açores !
    Y ayant voyagé moi-même cet été, je souhaite y retourner, en particulier sur Pico, et aimerais donc avoir l’adresse de Véronique et Arthur.
    Pourriez-vous me la communiquer ?
    Merci,
    Bonnes balades et encore bravo pour la qualité de votre site !
    David Bouriol.

    • Bonjour David,

      Merci pour votre commentaire, c’est très sympa à vous.
      Excellent choix les Açores. Quelle(s) île(s) avez vous visité cet été ?

      Pico est également très jolie et naturelle et puis Véronique et Arthur sont des hôtes formidables. Leur maison jouit également d’une vue somptueuse. Ils habitent à Terra do Pao, petit village de la côte sud de Pico entre Lajes do Pico et Madalena.

      Voici le lien airbnb pour les contacter https://www.airbnb.fr/rooms/2026364?location=Terra%20do%20Pao%2C%20Portugal&guests=1&adults=1

      Bons préparatifs à vous pour votre voyage sur Pico. Ça sera pour l’année prochaine ?

      Valentin

  2. Ping : A la conquête de Sao Miguel, la plus grande île de l’archipel des Açores | Courir Le Monde – Blog Voyage et Sport

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