Ancenis entre Loire et coteaux : première étape du CNLA rondement menée
En compagnie de Marion, je me suis rendu le dimanche 3 juin à Ancenis pour participer à la course nature « entre Loire et coteaux (21 km) » comptant pour le Challenge Nature Loire Océan (CNLO) sur lequel je brigue la victoire dans la catégorie espoir. Pour rappel, sur les 5 courses du CNLO, il faut prendre part au minimum à 3 épreuves. Pour ma part, j’ai coché la course des coteaux de la Logne (22 km, le 24/06) et les foulées du Sillon de Bretagne (18,9 km, le 26/08).
Une partie des coureurs récompensés sur le 21 kilomètres. L’on retrouve Marion en bas à droite et moi-même en haut au milieu (photo Marion)
Avant course
Après une petite demi-heure de route depuis Carquefou, nous avons atteint Ancenis, paisible sous-préfecture de Loire Atlantique située sur les bords de Loire. Pour ma part, bien que fatigué par des semaines très chargées (examens, travail à la Poste, entraînements sportifs, sorties et préparation du Danmark Rundt), j’étais toutefois bien motivé pour en découdre avec cette course nature ancenienne. Néanmoins, je n’affichais pas d’objectif particulier ; je souhaitais juste faire au mieux. Quant à ma camarade trailleuse, elle était également très motivée et aspirait à une place sur le podium féminin.
Une fois nos dossards en main, nous partîmes tranquillement nous échauffer. Une mise en route composée d’un footing d’environ 10′ et d’une accélération progressive sur environ 400 mètres. Les conditions météorologiques étaient assez incertaines et l’on pouvait aussi bien craindre la pluie que la chaleur car par moment le soleil pointait son nez dans un ciel pourtant très grisâtre. 9h00 approchait et il était grand temps de rejoindre l’imposant peloton déjà massé sur la ligne de départ. Nous y avons notamment retrouvé Aurélien qui recourt régulièrement depuis quelques semaines et qui était inscrit sur le 9 km avec un collègue.
Trois premiers kilomètres à bonne allure
Contrairement à ce que j’avais prévu, j’ai pris un départ relativement rapide. Les premiers kilomètres proposaient un profil peu accidenté hormis une côte dans le centre-bourg d’Ancenis. Si je ne voulais pas hypothéquer mes espoirs de podium espoir, il valait mieux ne pas perdre trop de temps sur les premiers kilomètres d’autant plus que je me sentais bien. De fait, le 1 er kilomètre est passé en 4’03. Par la suite, nous avons longé les bords de Loire sur des chemins de halage pendant environ 2 kilomètres. J’ai ainsi pu dérouler sur le même rythme passant le 3 ème kilomètre en 12’12.
A ce stade de la course, j’étais déjà très satisfait car d’une part les sensations étaient correctes en dépit du peu d’entrainement en course à pied depuis avril (priorité au Danmark Rundt 2012) et d’autre part je retrouvais autour de moi les deux premières féminines qui courent habituellement sur des bases à peu près similaires aux miennes. J’étais donc dans le coup. Quant à Marion, elle était une quinzaine de seconde derrière en 3 ème position dans le classement féminin.
Un enchaînement de difficultés bien maîtrisé
Au fil des kilomètres, le parcours s’est complexifié avec l’enchaînement de plusieurs difficultés. La première d’entre elle vers le 4 ème kilomètre m’a de suite confirmé que je n’étais pas au top. Même si je n’étais pas non plus ridicule, loin de là, je sentais que j’étais beaucoup moins aérien que lors du week-end trail morbihannais. Néanmoins comme à mon habitude, je suis parvenu à dépasser bon nombre de coureurs dans ces escalades. Naturellement ma vitesse a diminué avec ces premières escalades tournant désormais sur du 4″25 au kilomètre. Le 5 ème kilomètre fut avalé autour des 21′. Le parcours, très agréable, empruntait des chemins viticoles et nous offrait de très beaux panoramas sur la vallée de la Loire et sur le coteau d’en face. Ainsi c’est avec joie que j’aperçu le clocher de Champtoceaux, bourgade dans laquelle j’ai l’habitude de passer lors de mes séances cyclistes.
Dans l’une des premières difficultés du parcours (photo www.acpays-ancenis.fr)
Les difficultés commençaient à se multiplier et certaines côtes présentaient vraiment de gros pourcentages. Dans celle-ci les jambes ne répondaient pas trop mal et je dépassais encore quelques coureurs. Ensuite une longue portion rectiligne nous a mené jusqu’au 10 ème kilomètre que j’ai atteint en 43’30 soit 13,8 km/h. Nous avons alors attaqué l’une des côtes les plus pentues du circuit. Dans celle-ci je fus plutôt bien tandis que beaucoup de coureurs furent contraint de marcher. Dans cette côte, j’ai notamment décroché la première féminine Mélanie Le Goff.
Du 13 ème au 16 ème kilomètre : le temps de l’euphorie
Dans la foulée de cette très abrupte côte, j’ai poursuivi mon effort. Le parcours proposait dès lors des portions plus roulantes dans des chemins herbeux, dans les vignes et même par moment dans de sympathiques hameaux du Pays d’Ancenis.
J’ai passé le 13 ème kilomètre après 57 minutes d’effort. Les sensations étaient très bonnes malgré des jambes légèrement douloureuses. A partir de ce kilomètre, j’ai connu une sorte d’euphorie sur une portion roulante ce qui m’a permis de revenir sur de nouveaux coureurs. Cette sur-motivation fut amplifiée à la vision de la silhouette de Jean Michel Gilard, un vétéran du CAC spécialiste des courses de fond aux référence. Même s’il revient de blessure, le voir à quelques mètres de moi après 14 kilomètres de course démultiplia ma motivation. Quelques hectomètres plus tard, j’étais dans son sillage avant même de le dépasser. Quant aux sensations, elles étaient toujours satisfaisantes à l’approche de la dernière grande difficulté du parcours au 16 ème kilomètre.
Après environ 12 kilomètres, Marion à la poursuite d’Isabelle Havouis, la seconde féminine (photo www.acpays-ancenis.fr
Une fin de course aux forceps
Une fois la côte du 16 ème kilomètre passée, sorte de juge de paix de l’épreuve, la fin de parcours était dénoué de difficultés topographiques et proposait même un profil assez descendant. Je commençais àaccuser le poids des kilomètres et à montrer quelques signes de lassitude. Le mental prit le relais des jambes pour les 4 derniers kilomètres.
Entre les 17 ème et 19 ème kilomètres je me suis contenté de maintenir une allure autour des 13/14 km/h. Heureusement pour moi, deux coureurs dont J-M Gilard sont revenus sur moi à très vive allure. Sans hésité, j’ai pris leur inspiration même si j’étais un peu à la limite de la rupture. A bloc autour des 16/17 km/h, dans leur sillage, je suis revenu sur plusieurs coureurs. Heureusement la fin de course était vraiment très roulante et je pouvais dérouler. Finalement j’ai décroché à 700 mètres de l’arrivée mais limitant bien la casse grâce à un sprint au panache sur lequel j’ai même pu « sauter » un dernier coureur.
Les poms poms girls accueillant en triomphe les coureurs (photo www.acpays-ancenis.fr)
Au final, je me classe à la 48 ème place en 1h29’06 soit 14 km/h de moyenne environ et termine à ma grande satisfaction à la 1 ère place au classement espoir. Quant à Marion, elle termine 74 ème au général et 3 ème féminine dans un chrono de 1h32’30.
Classement
1 BERTHOME Christian ASPTT Nantes V1 M 01:15:5
2 FOUASSON Johann Athleg Provence SE M 01:17:54
3 LE MAGUERESSE Yohann SE Herbauges Athletic Club SE M 01:18:00
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48 CHAPALAIN Valentin non licencié ES M 01:29:06 (1 er espoir)
74 PELE Marion CAC SE F 01:32:30 (3 ème féminine)
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