Une bonne reprise sur le duathlon vert de Savenay
Près de deux mois après le 10 km du Parc Paysager, ce duathlon vert de Savenay marquait mon retour aux affaires. En effet, gêné par une douleur au niveau du genou gauche durant le mois de mars, je n’ai pas pu m’entraîner comme je le souhaitais. De fait, les objectifs fixés sur 10 km sont tombés à l’eau et désormais je vais tacher de retrouver un bon niveau avant de véritablement attaquer la préparation de mon grand objectif sportif de l’année : le marathon de Torshavn aux Iles Féroé. Pour ce duathlon, j’avais uniquement pour ambition de tout donner et de faire le meilleur classement possible afin d’enclencher une dynamique positive pour enfin lancer ma saison 2013.
Le parc à vélo de ce duathlon. On peut m’y apercevoir en plein préparatifs en compagnie d’Arnaud (photo Aurélien)
Avant course
C’est vers 13h15 que nous avons quitté Carquefou en direction de Savenay, commune d’environ 8 000 âmes et principal bourg de la Communauté de Communes de Loire et Sillon. Nous étions trois à participer à ce duathlon vert: Arnaud, son ami Sjoerd et moi même tandis que Jonathan, Aurélien et deux copines de mes acolytes de course étaient également du déplacement.
Une demi-heure plus tard, nous atteignions le site de départ, à proximité du charmant lac de la vallée Mabile. Ayant déjà participé à trois reprises aux foulées du Sillon de Bretagne qui se déroulent autour dans ce même point d’eau, je connaissais parfaitement les lieux. Une fois changé et nos vélos préparés, nous nous sommes dirigés vers le lieu de retrait des dossards avant de rejoindre le parc à vélo. A 14h15, ce fut l’heure du traditionnel briefing : rien de très nouveau, les règles classiques concernant les transitions ainsi que quelques consignes de sécurité. Puis, nous avons été nous échauffer pendant cinq minutes afin de ne pas partir trop à froid. Cette mise en route s’est résumée à un bref footing suivi de petites accélérations à proximité du parc à vélo. Concernant les conditions météorologiques, le soleil était au rendez-vous et le thermomètre affichait autour de 20°C en ce bel après-midi de printemps.
6 kilomètres de course à pied en 27 minutes
A 14h30, le départ de la 4 ème édition du duathlon vert de Savenay fut donné à un peloton de plus de 200 coureurs. A noter que dans ce « pack » on trouvait à la fois des coureurs individuels (178 hommes et 9 femmes ont été classés) et des participants au duathlon en relais (31 équipes classées). Cette première partie de course à pied était constituée de deux boucles identiques autour du lac de la vallée Mabile. Il s’agissait d’un parcours très nature sur chemins avec quatre côtes assez raides et quelques descentes un brin technique mais finalement pas trop complexes.
Placé en 3 ème ligne, j’ai pris un départ assez rapide sur les premiers hectomètres avant de ralentir comme j’ai coutume de faire pour ne pas me griller d’entrée de jeu. Quant à Arnaud, il avait choisi de partir un peu plus vite. De fait, il a passé la quasi totalité de la première boucle devant moi. Sjoerd était lui un peu derrière nous mais finalement jamais très loin. Sur ce premier tour de course à pied, je ne me sentais pas très bien. Dans les côtes, j’étais même un peu à la peine comparé à certains coureurs. Tant bien que mal, j’étais parvenu à garder Arnaud en ligne de mire, chose essentiel pour le moral.
Dans une côte juste avant la première transition course à pied – vtt (photo Aurélien)
La seconde boucle fut nettement meilleure pour ma part. En effet je retrouvai de bonnes sensations. J’ai davantage pu allonger la foulée et logiquement je refis mon retard sur mon acolyte lysois. Revenu à ses côtés, il m’avoua avoir trop accéléré à la fin de la première boucle, pensant qu’il n’y en avait qu’une seule. J’étais beaucoup mieux tant au niveau du souffle que des jambes. C’était très encourageant pour la suite de l’épreuve. En revanche la chaleur se faisait sentir malgré le parcours très ombragé. Celle-ci pouvait avoir un impact notamment pour la fin d’épreuve. Sur la fin de la seconde boucle je faiblis de nouveau, certains coureurs me dépassaient mais je préférais assurer le coup sachant ce qui arrivait par la suite à savoir 14 km de vtt.
14 kilomètres de vtt en 44 minutes
Arrivé dans le parc à vélo à vive allure, je me suis empressé de mettre mon casque puis de prendre mon vélo en essayant de perdre le moins de temps possible. Comme pour la course à pied, il y avait deux boucles d’un circuit identique à parcourir. Ce parcours vtt se divisait en deux parties. Les premiers kilomètres étaient globalement roulant sur des chemins de terre à travers champs. A noter toutefois une rude côte dès le début du circuit. La seconde partie était davantage technique avec à la fois des descentes très « casse gueule » et des côtes excessivement raides. De mon point de vue, c’était un parcours assez sélectif sur lequel un coureur dans un jour sans pouvait perdre beaucoup de temps.
Arnaud à la relance dans la partie vtt (photo Aurélien)
Durant la première boucle, j’ai imprimé un rythme assez soutenu. Néanmoins, je n’étais pas extrêmement à l’aise et je fus d’ailleurs un peu surpris de la difficulté du circuit. Certes, je m’attendais à un parcours difficile mais pas aussi technique. Dans les côtes, j’étais globalement au niveau des autres coureurs, je parvenais même à grignoter quelques placettes mais dans les descentes je me faisais régulièrement dépasser par des coureurs très aguerri à ce genre de terrains caillouteux et glissants. En revanche les sensations n’étaient pas mauvaises et j’étais satisfait car je ne voyais toujours pas Arnaud dans mon rétroviseur, lui qui pourtant est davantage à son aise sur ce type de circuit.
Au deux tiers du parcours, une série de côtes très abruptes se présentèrent aux coureurs. C’était incontestablement le passage le plus difficile de ce duathlon. Les pourcentages avoisinaient les 20% sur un terrain très glissant jalonné de racines et de cailloux. Sur cette portion, il y avait deux possibilités. Soit on tentait de rester sur son vélo soit on marchait à côté de son vélo. Pour ma part, j’ai le plus souvent opté pour la première solution ce qui me permis de reprendre quelques places perdues en descente. Le dernier kilomètre était davantage roulant ce qui me permis de recharger les batteries après ce passage délicat.
C’est moi qui en finit avec la partie vélo (photo Aurélien)
Après environ 50′ de course, je repartis pour un second tour de vélo. Au passage sur le site de départ et d’arrivée, je pouvais compter sur le soutien de mes supporteurs qui donnaient de la voix : c’était agréable ! Durant cette seconde boucle, je n’ai pris aucun risque dans les descentes sans pour autant faire de la roue libre. Je pense avoir choisi la bonne stratégie en témoigne le nombre affolant de chutes. D’ailleurs j’ai été spectateur d’une chute de deux coureurs dans une descente. Dans les montées, je donnais tout comme au premier tour même si les cuisses brûlaient de plus en plus. Par contre, j’étais vraiment étonné de ne toujours pas voir Arnaud. Il m’avoua après l’arrivée qu’il avait bien négocier bien les descentes mais qu’il perdait systématiquement du temps dans ces fameuses côtes à plus de 15%. Après 1h12 d’effort je rejoignais le parc à vélo prêt à en découdre avec la troisième partie de ce duathlon : les 3 km de course à pied.
Au tour de Sjoerd d’en finir avec cette délicate partie vélo (photo Aurélien)
3 kilomètres de course à pied en 14 minutes pour conclure ce duathlon
Incontestablement, il s’agit de la transition la plus difficile à gérer dans un duathlon. En effet après le vélo, on a l’impression d’avoir des jambes en coton et de faire du sur-place en courant. Et n’ayant pas travaillé les transitions depuis plusieurs mois, ces trois kilomètres ont été très difficiles d’autant plus que le parcours (identique à la première partie course à pied) était loin d’être plat. Autant vous dire que le mental a joué un rôle crucial dans cette partie. Dans les côtes, beaucoup de coureurs étaient à l’agonie. Finalement dans les ascensions, j’étais presque mieux comparé au début de course où je n’étais pas très aérien. C’était rassurant car malgré le fait que j’ai fait peu de séances longues dernièrement, j’avais toujours une endurance au dessus de la moyenne. Sur la fin de parcours, j’ai donné tout ce qui me restait et au terme d’un sprint en côte à l’arraché je suis parvenu à sauter un coureur sur la ligne après 1h26’58 d’effort me classant à la 66 ème place. Puis Arnaud termine 81 ème en 1h28’52 avant que Sjoerd franchisse la ligne après 1h31’07 au 96 ème rang.
C’est moi finissant au sprint (photo Aurélien)
Au final, je tire un bilan très satisfaisant de cet après-midi duathlon à Savenay. D’une part je n’ai pas tellement été gêné par mon genou gauche, ce qui devrait me permettre d’enchaîner avec de bonnes séances dans les semaines à venir. D’autre part, j’ai affiché une forme plutôt satisfaisante ce qui me laisse croire que je peux retrouver la forme que j’avais l’année dernière. Je me tourne désormais vers mes deux prochaines compétitions à savoir le trail des Garciaux (14 km, le 25 mai) et le trail du cap (14 km, le 9 juin) qui me permettront de voir si la forme évolue dans le bon sens avant d’attaquer le début de la préparation spécifique du marathon de Torshavn.
Voici Arnaud en plein effort (photo Aurélien)
Classement
2 JEGOU Lilian 1h10’07
3 GANDON David 1h11’24
….
11 SEDRAINE Quentin 1h15’32
66 CHAPALAIN Valentin 1h26’58