Mano à mano victorieux face à Aurélien à la Chapelle sur Erdre
Contrairement aux années précédentes, avec Aurélien, nous avions décidé non pas de participer au cross Nantes Réalités de la Chantrerie mais de nous confronter sur le parcours du cross national de l’Erdre qui se court sur la commune de la Chapelle sur Erdre. Montant en puissance ces dernières semaines, j’avais pour ambition de remporter le duel face à Aurélien et de signer une performance si possible inférieure à 20′ sur ce circuit d’un peu plus de 5 000 mètres.
Il était environ 8h30 quand j’aperçu la silhouette d’Aurélien devant la maison. J’insiste bien sur le verbe apercevoir car en ce dimanche matin, le brouillard était tellement épais que la visibilité ne dépassait guère 50 mètres. Il faisait également un froid presque glacial, le thermomètre de la voiture affichait un timide -2°C. Saisissant ! J’avais presque l’impression d’être de retour en Lettonie ou en Lituanie. Malgré l’atmosphère polaire, j‘étais motivé à en découdre avec Aurélien. Etant en regain de forme, la bataille s’annonçait serrée en indécise comme toujours avec lui. En témoigne nos derniers duels. Sur le cross de la Chantrerie (6 km) en novembre 2013, il m’avait devancé de 5″ tandis que sur le rude Menestrail de Moncontour (33 km) que j’avais couru avec une atroce douleur au genou, je l’avais devancé de 2 minuscules secondes au terme d’un scénario complètement fou. Plus récemment, en septembre, Aurélien m’avait largement battu sur le triathlon de la fête du triathlon de Nantes. J’avais donc une revanche à prendre sur mon camarade.
Une fois nos dossards en main, nous avons effectué un léger footing dans le brouillard et la froideur ambiante qui régnait sur le site du stade de Buisson de la Grolle. Les sensations étaient très correctes. Je sentais que j’avais un coup à jouer sur ce cross court. Durant notre mise en jambes, l’on croisa notamment Jean-Marc Gauduchon, une connaissance carquefolienne, féru de course à pied et adepte des grands trails.
Une partie des coureurs participant au cross populaire (photo http://www.accathle.fr/index.php5?page=60))
A 9h30 sur la ligne de départ, environ 150 coureurs étaient présents pour en découdre sur cette course populaire homme. Je retrouvais Quentin, un acolyte triathlète, avec lequel je pu échanger quelques mots. Avec Aurélien, nous étions en première ligne. Pour ma part, j’avais l’intention de prendre un départ assez rapide pour d’entrée de jeu m’affirmer face à mon camarade de course. Au top départ, je pris comme convenu un bon départ. Aurélien était juste derrière dans ma foulée. Il faisait vraiment un froid glacial et je regrettais d’avoir zappé les gants tant mes mains étaient gelées. Au bout de 500 mètres de course, Aurélien prit la tête dans notre duel. Par rapport au reste du peloton, nous nous situions pas trop mal, aux alentours de la 40 ème place. Encourageant ! Malgré le froid sibérien, mes sensations étaient plutôt bonnes et je maintenais une allure rapide sur la première des trois boucles que comprenait ce cross. Le parcours était agréable et finalement assez bosselé ce qui n’était pas pour me déplaire.
Avec -2°C au départ, les conditions météorologiques étaient vraiment glaciales en ce dimanche matin (photo http://www.accathle.fr/index.php5?page=60)
Durant la seconde boucle, je baissai un peu mon allure. Je me sentais moins bien, j’avais certainement besoin de souffler un peu après ce départ à vive allure. A la faveur d’une descente bien négociée, Aurélien creusa un peu l’écart. A la mi-course il possédait une vingtaine de mètres d’avance sur moi. Ce sera l’écart maximum entre nous deux. A ce moment là, je me disais que ça n’allait pas être évident de le reprendre même si je ne le sentais pas non plus impérial. Sur la fin de la seconde boucle, je repris du poil de la bête pour lancer toutes mes forces dans la bataille et tenter un rapproché sur mon acolyte. Avec de bonnes sensations, je revins assez rapidement sur lui comme quoi les entraînements accumulés depuis mon retour des pays Baltes portent leurs fruits car il y a quelques semaines encore Aurélien me mettait la misère sur une séance de côte à la Chantrerie.
C’est donc côte à côté que nous entamions la troisième et dernière boucle. La lutte faisait rage ! Je ne souhaitais pas en rester là et j’espérais bien mettre à profit les dernières côtes du tracé pour distancer Aurélien. Je ne le sentais pas au mieux car il peinait à faire l’écart dans les descentes, là où il excelle en général. Puis, à moins d’un kilomètre de l’arrivée, je pris la décision d’accélérer. A la faveur d’une côte, je passai Aurélien. C’était le money time !!! Il me fallait construire un petit matelas sachant qu’Aurélien est plus rapide que moi au sprint sur le papier. En limite de rupture, je donnais tout pour creuser un écart suffisant. Ouf il ne restait plus que quelques mètres, une longue courbe et la ligne d’arrivée était en ligne de mire. En gérant bien mon effort, je passais la ligne d’arrivée en 19’30 » soit 5″ de mieux que mon camarade qui n’avait pas démériter loin de là sachant qu’il s’entraine peu en course à pied ces temps-ci. Au classement, Aurélien était 32 ème, tandis que j’obtenais la 30 ème place. Pas mal du tout !
Classement
1 Antoine Bourdin 16’57
2 Xavier Cesbron 17’06
3 Samuel Ouvrard 17’09
…
30 Valentin CHAPALAIN 19’30
32 Aurélien BREGEON 19’32
158 classés
Comme convenu, le match entre Aurélien et moi-même fût serré et indécis jusqu’aux derniers mètres. A coup sur il en sera de même pour notre prochaine bataille prévue le 28 février à l’occasion du trail nocturne du Landreau (20 km) … Affaire à suivre !