Voyage aux Açores : l’île de Faial sillonnée à pied

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Le volcan Capelinhos forme la pointe occidentale de l’île de Faial (photo perso)

Après Sao Miguel, la plus vaste île de l’archipel des Açores, j’ai découvert l’île de Faial, couramment surnommée l’île bleu en raison des nombreux hortensias qui y fleurissent l’été. Doté d’une riche histoire autour de la chasse à la baleine, Faial est également réputé pour ses volcans comme le tout jeune Capelinhos fruit d’une éruption en 1957. Etant donné sa petite superficie, c’est principalement à pied que j’ai sillonné Faial. 

Depuis l’aéroport de Pico, où mon avion avait atterri avec 45 minutes de retard, il me fallait atteindre la plus grande ville de l’île, Madalena afin de prendre un ferry pour rallier Horta, la principale ville de l’île de Faial. Pour rejoindre Madalena, j’avais une dizaine de kilomètres à parcourir par mes propres moyens. Après une courte halte à l’office de tourisme de l’aéroport, je pris la route sur les coups de 17h00. Sur Pico, le ciel était très couvert et le volcan Pico (2 350 mètres d’altitude), point culminant de l’archipel des Açores et du Portugal était caché dans le brouillard. Durant les premiers hectomètres de marche, je pu constater que les paysages de Pico étaient différents de ceux de Sao Miguel. Beaucoup de vignes encadrées de murets et une topographie plus régulière que sur la plus grande île des Açores. Alors que je vagabondais paisiblement sur le bord de la route menant à Madalena, un sympathique local du nom de Manuel me prit en stop. Travaillant sur Pico, ce dernier rentrait chez lui sur Faial et prenait par conséquent le même ferry que moi. Grâce à l’habille et sportive conduite de Manuel, j’eus de justesse le ferry de 18h00.

En ce mardi soir, la mer était très agitée et la courte croisière entre les deux îles distantes de six kilomètres ne fut pas de tout repos. Arrivé sur Faial, la météo était  plus clémente que sur Pico confirmant qu’aux Açores, le temps peut être très différent même entre deux lieux très proches. Affamé, je me jeta sur un petit restaurant en front de mer afin d’y engloutir une omelette accompagnée de frites et d’une soupe.

Vers 19h00, je me mis à la recherche de mon logement. Je situais à peu près la zone dans laquelle il se trouvait mais l’adresse que mon hôte m’avait indiquée n’étant pas référencée sur google maps, je n’en savais guère plus. Peu avant 20h00, la pression monta d’un cran car la nuit tombait, Gilberta, mon hôte, était injoignable et j’errais sans succès dans la zone d’habitations que j’avais ciblée. Comme souvent lorsque l’on est en péril, il faut se tourner vers les locaux et au culot, j’allai sonner à la porte d’une maison pour avoir des informations sur l’adresse de mon hôte. Une dame très compréhensive m’expliqua le chemin et le tour était joué. Quelques minutes plus tard, je trouvai enfin la maison de Gilberta. Épique. Exténué, je me couchai de bonne heure afin de récupérer pour profiter pleinement de mes deux journées sur Faial.

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Randonnée sur l’île de Pico en direction de Madalena afin d’y prendre un ferry pour Horta sur l’île de Faial (photo perso)

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Ciel couvert et mer agitée du côté de Madalena … (photo perso)

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… tandis qu’à Horta la météo est clémente ce qui me permis de dévorer une omelette à la terrasse d’un bistrot donnant sur le port (photo perso) 

Après une nuit convenable surtout comparé aux trois précédentes dans la voiture, j’attaquai ma journée par un petit déjeuner en compagnie de mon hôte qui gardait de jeunes enfants chez elle. Malheureusement, Gilberta ne parlait pas un mot d’anglais et le dialogue et les échanges avec elle furent très compliqués. Dommage !

La matinée fut calme. J’allai faire quelques courses alimentaires dans le supermarché Continente situé non loin de mon pied-à-terre. J’étais un peu kapput (rhume, fatigue) payant certainement la fatigue accumulée sur Sao Miguel. Après avoir déjeuné, je partis pour une randonnée sur le volcan de Monte da Guia. Celui-ci surplombe la ville de Horta et offre un magnifique panorama sur la capitale de l’île, sur le point culminant de l’île le Cabeço Gordo (1 043 mètres) et la côte méridionale de Faial. Par la suite, après un passage sur la plage de Porto Pims où bronzent badauds et locaux, j’allai flâner dans Horta. Je passai notamment faire un tour dans l’office du tourisme de la ville prendre quelques renseignements en vue de la journée de demain.

Fatigué, je pris la direction de mon logement bien avant la tombée de la nuit pour tenter de récupérer en vue de la journée du lendemain que je souhaitais riche en découverte et en aventure.

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Aperçu du Monte da Guia, cône volcanique situé à côté de la capitale de l’île de Faial (photo perso)

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Panorama sur le point culminant de l’île depuis le Monte da Guia (photo perso)

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Toujours sur ce même cône volcanique, panorama sur la plage de Porto Pims et sur Horta (photo perso)

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Session bronzage à Porto Pims (photo perso)

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Eglise typique dans le centre-ville de Horta (photo perso)

Grâce à une nuit reconstituante, je me sentais en meilleure forme que la veille. Je validais ainsi le projet que j’avais mûri : me rendre en bus sur le site du Capelinhos et effectuer les 25 kilomètres de chemin retour en alternant course à pied et marche dans le courant de l’après-midi.  Après un petit déjeuner prit dans une atmosphère toujours un peu étrange et sans aucun échange, je pris la route du centre-ville de Horta vers 11h00 afin d’y choper le bus de 11h45 en direction du Capelinhos. Quelques touristes et locaux attendaient à l’arrêt comme moi.

Encore un peu faible, le trajet en bus me secoua un peu. Au bout d’une petite quarantaine de minutes, j’atteignis le site du jeune volcan Capelinhos qui lors de son éruption entre septembre 1957 et octobre 1958 a augmenté la superficie de l’île de 2,4 km². En l’espace de quelques décamètres effectués à pied depuis l’arrêt de bus, le décor changea totalement. Les paysages étaient à la fois magnifiques et lunaires. Quelque peu hostile, le Capelinhos était constitué d’une poudre grisâtre balayée par de violentes rafales de vent. Des débris de roches volcaniques, témoins de la récente éruption, complétaient ce site inhospitalier.  

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Depuis Faial, l’on aperçoit le gigantesque volcan qui surplombe l’île de Pico du haut de ses 2 350 mètres (photo perso)

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La pointe occidentale de l’île est constituée par le volcan de Capelinhos, fruit d’une éruption entre 1957 et 1958 (photo perso)

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Le jeune volcan forme le cap le plus à l’ouest de Faial (photo perso)

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Le site du Capelinhos est vraiment très impressionnant (photo perso)

Vers 13h30, après avoir sillonné le site du Capelinhos, j’attaquai le plat de résistance du jour à savoir 25 kilomètres de randonnée pour revenir sur Horta. De nouveau en forme, certainement galvanisé par les somptueux paysages, je pris de manière improvisée un abrupte chemin caillouteux qui me mena sur les hauteurs. Grâce à cet effort, je pu contempler le Capelinhos et la côte Nord de l’île de Faial. De retour sur le bitume, j’alternai aisément course à pied et marche dans une tenue atypique. En dépit de la chaleur et du soleil, les sensations furent excellentes tout au long de l’après-midi et le sentiment de faiblesse qui m’habitait il y a quelques heures me semblait déjà très loin. Les paysages très fleuris étaient agréables à découvrir et les traversées des villages de Capelo et de Castelo Branco furent  sympathiques. 

Vers 18h15, concluant un bel effort, j’atteignis la demeure de Gilberta. Après une douche salvatrice et rafraîchissante, je passai une reposante soirée football dans ma chambre devant le match d’Europa League entre le Sporting Lisbonne et le Lokomotiv Moscou remporté 3 buts à 1 pour les Moscovites.

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Le cap formé par le Capelinhos vu depuis les hauteurs (photo perso)

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Aperçu de la côte nord de l’île (photo perso)

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Linge séchant au vent à Capelo (photo perso)

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Look atypique pour cette randonnée sportive de plus de 25 kilomètres (photo perso)

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Derrière les nuages, l’on aperçoit le Pico (photo perso)

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Locaux ou touristes aiment profiter des piscines naturelles pour se baigner et dorer au soleil (photo perso)

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Fleur d’Aloé vera sur Faial (photo perso)

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De nouveau, le Pico se dresse au dessus des nuages açorien (photo perso)

Après une troisième et dernière nuit et une tranquille matinée chez Gilberta, je quittais Faial pour la troisième île que j’avais prévu de visiter durant ce périple : l’île de Pico.

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Adeus Faial, olà Pico (photo perso)

Faial est l’île  que j’ai pris le moins de plaisir à découvrir notamment la faute à mon « erreur de casting » concernant le logement. Si celui-ci était confortable, à aucun moment je n’ai pu échanger avec mon hôte et celle-ci n’a jamais tenté de me mettre à l’aise. Malgré tout, Faial ne manque vraiment pas d’atouts et mérite amplement un détour. Si j’ai préféré Sao Miguel et Pico, j’y ai néanmoins passé de très bons moments, notamment lors de la superbe randonnée que j’ai effectuée entre le Capelinhos et Horta. 

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