Aurélien, Arnaud et moi-même au Pont d’Espagne sur les hauteurs de Cauterets, dans les Pyrénées (photo perso)
Après une semaine dans le Massif Central l’été dernier, nous avions pour 2009 décidé de mettre le cap sur les Pyrénées pour un séjour encore plus sportif et dépaysant. Dans un premier temps, nous avons passé quelques jours dans les Hautes Pyrénées, plus précisément du côté de Cauterets. Puis durant les quatre derniers jours, nous avons vadrouillé et découvert la partie montagneuse des Pyrénées Orientales, près de Font Romeu. Un périple montagnard haut en couleur en compagnie de mes amis Arnaud et Aurélien.
Il est 7h30 quand nous mettons le cap en direction des Hautes Pyrénées. Le soleil déjà présent nous accompagna toute la journée ce qui renforça encore plus la « sensation » de vacances. La circulation est plutôt fluide en ce dimanche 26 Juillet ce qui nous permet de bien avancer dans notre parcours. Après un déjeuner pris au sud de Bordeaux nous reprenons la route cap plein Sud sur des petites routes départementales. A 16h30 nous arrivons enfin du côté de Cauterets, première ville étape de notre périple. Le sympathique camping 2 étoiles Les Glères sera notre pied-à-terre pendant quelques jours. Situé à 300 mètres du centre ville de Cauterets, celui-ci a également l’avantage de ne pas être très onéreux, d’être calme et agréable. Le camping trouvé, il ne nous restait plus qu’à installer le campement à savoir nos 2 tentes, l’ancestrale Hutte d’Aurélien, et la tente 3 secondes gentiment prêté par une copine à savoir Mélanie. Un petit tour dans le touristique centre ville de Cauterets ponctua cette première journée.
Le superbe lac de Gaube (photo perso)
Pour rentrer directement dans le vif du sujet et profiter pleinement de nos vacances, nous avons des le deuxième jour arpenté les chemins de randonnées du site du Pont d’Espagne, sur les hauteurs de la station. Dès 11h00 nous nous élancâmes pour une randonnée au long cours dans un épais brouillard. Malgré la faible visibilité, nous avons été émerveillé par la beauté de ces paysages. Il est environ 12h30 quand nous atteignons le lac de Gaube encore endormi par le brouillard persistant.
Après un déjeuner reconstituant nous reprîmes la direction des opérations vers le refuge des Oulettes de Gaube (2151 mètres).
Le Vignemale depuis le refuge des Oulettes (photo perso)
Les paysages étaient toujours aussi splendides. Nous commençâmes à apercevoir les sommets enneigés du Vignemale tandis les cascades étaient omniprésentes. Le chemin lui était dans l’ensemble assez roulant malgré quelques passages très accidentés. Nous arrivâmes au refuge des Oulettes de Gaube environ 2h00 après être partis du Lac de Gaube. Devant nous se dressait alors le majestueux Vignemale qui culmine à plus de 3298 mètres ce qui en fait le plus haut sommet des Pyrénées françaises. Quelques minutes plus tard nous prîmes le chemin inverse afin de revenir à notre point de départ : le parking du Pont d’Espagne.
Bel aperçu de la vallée de Gaube (photo perso)
La descente fut un peu plus rapide et nous retrouvions la voiture avec joie après un peu plus de 6h00 de randonnée. La soirée fut tranquille car demain c’est l’escalade du mythique Tourmalet était au menu.
A l’issue de la montée du Tourmalet, petite photo souvenir (photo perso)
Pour ce 3 ème jour du côté de Cauterets, nous avions décidé de partir à l’assaut du terrible col du Tourmalet, situé à environ 40 kilomètres de Cauterets. Pour cela nous avons loué des vélos de route dans un magasin du centre ville de Cauterets. Des vélos de qualité moyenne ( 9,5 kg env, tout alu, pas de pédale automatique) mais qui nous ont néanmoins permis de bien nous amuser sur les pentes du Tourmalet. Bien équipé, nous attaquons cette randonnée cycliste vers 11h00. Après avoir descendu jusqu’à Pierrefitte nous avons pris la direction de Luz Saint Sauveur, commune situé au pied du Tourmalet. Le rythme fut plutôt tranquille dans ces premiers kilomètres histoire de se mettre en jambes.
Après environ 20 kilomètres d’amuse gueule, il était temps d’attaquer le plat de résistance du jour. Il est 12h12 quand nous entamons l’ascension. C’est donc parti pour 18,3 km à près de 8%. Les 3 premiers kilomètres sont assez roulant ( de 5 à 7 %). Je démarre assez fort, Arnaud suit à quelques mètres. Aurélien est déjà assez largement distancé préférant ne pas se brûler les jambes d’entrée de jeu.
Les kilomètres suivants sont plus durs, on arrive dans des pentes de 7 à 8 %. Mon rythme est toujours assez élevé même si je commence à baisser un peu l’allure. Je ne vois plus Arnaud qui garde cependant un rythme correct.
Je passe à l’entrée de Barèges, après 7 kilomètres en environ 35 min. Les sensations sont là mais le plus dur reste à venir. Arnaud y arrive quelques minutes après. Quant à Aurélien, il est déjà très loin et éprouvé. Il en profite pour faire une pause et tenter de récupérer de son début d’ascension difficile. A la sortie de Barèges, les choses sérieuses commencent vraiment avec d’entrée une pente à 9 % pendant 1 kilomètre. Heureusement juste après, un petite portion plane permet de reprendre son souffle. La suite sera très délicate avec sans cesse des pentes entre 8 et 9 % offrant un paysage sublime.
Pour Aurélien l’ascension se termine à un peu plus de 7 km du sommet. Fatigué mentalement et physiquement il ne gravira pas le célèbre col du Tourmalet.
Les derniers kilomètres sont également très compliqué mais mentalement je suis bien car je rattrape de nombreux coureurs parti plutôt.
Le paysage est quasi lunaire dans ses derniers hectomètres. Le dernier kilomètre est terrible avec une pente moyenne supérieure à 10 %. Au courage je termine l’ascension du col du Tourmalet en 1h25 au prix d’un effort de feu. Arnaud me rejoint 24 minutes plus tard au sommet du col. Il a donc gravit le celèbre col en 1h49.
Magnifique panorama depuis les hauteurs du Tourmalet (photo perso)
Après une longue attente nous apprenons l’abandon d’Aurélien. Après l’avoir rejoint à 7 km du sommet, nous prenons le chemin du retour. La descente du Tourmalet est un vrai bonheur et on se rend encore plus compte de la difficulté de l’ascension que nous avons escaladé. Le retour est cool jusqu’à Pierrefitte, commune situé à 10 km de Cauterets. Dès le pied de l’ascension de Cauterets, Aurélien est décroché. Cette montée sera un véritable calvaire pour lui. Arnaud et moi faisont « course commune » jusqu’à environ 5 km de l’arrivée. Dans les pentes les plus sévères j’accèlère quelque peu. Arnaud décroche un peu mais garde un bon rythme.
A 16h50 j’arrive devant le camping les Glères, Arnaud me suit à 30 secondes. Aurélien arrivera 50 min plus tard. Soirée savoyarde au restaurant histoire de se remettre un peu de nos émotions cyclistes.
Après 2 journées assez éprouvantes physiquement, nous avons un peu levé le pied lors de cette 4 ème journée. Au programme une session kayak sur le Gave de Pau pendant environ 1h30. Pas mal de courant pour rendre le parcours plus excitant et intéressant.
Très bonne performance pour Arnaud et Aurélien qui maîtrise très bien l’art de la pagaie. En ce qui me concerne quelques chutes assez drôles mais dans l’ensemble une bonne performance, en tout cas en net progrès !
Arnaud et moi du côté de Gavarnie (photo perso)
Après deux jours sans randonnée à pied, nous avons remis le couvert pour ce 5 ème épisode. Direction Gavarnie à environ une heure de route de Cauterets.
Paysages montagneux à Gavarnie (photo perso)
Il est environ 11h30 quand nous arrivons à Gavarnie (1400 mètres d’alt). Les paysages sont sublimes, le soleil est au rdv et il va nous accompagner tout au long de cette journée.
Après un rapide passage dans le centre ville de Gavarnie nous prenons la direction du cirque de Gavarnie afin de voir d’un peu plus près ce site. Et nous ne serons pas déçu, entre cascades, névés, refuges pittoresques : le cadre était vraiment idyllique. En plus d’être magnifique cette randonnée fut également très sportive tant le dénivelé fut important. Nous sommes montés à plus de 2000 mètres ce jour là en atteignant le refuge des Espuguettes (2027 mètres). Retour à la voiture vers 17h30, bien fatigué de notre longue randonnée de 6h00.
Après avoir passé 5 nuits dans notre cher camping les Glères à Cauterets, nous avons plié bagage le vendredi 31 Aout au matin afin de rallier notre 2 ème destination à savoir Font Romeu dans les Pyrénées Orientales (66). Parti un peu après 10h30 de Cauterets, nous sommes arrivé vers 16h00 dans la station de ski de Font Romeu. Une heure plus tard, munis de nos sacs à dos remplis à bloc et de notre tente 3 secondes nous nous élançâmes pour un périple de 2 jours afin de découvrir les mystères cachés du lac des Bouillouses et de ses alentours.
A la recherche d’un lieu pour bivouaquer avant la tombée de la nuit (photo perso)
Le début de la randonnée fut assez décevant, les paysages n’étaient pas à la hauteur de nos espérances et on regrettait presque d’avoir quitté Cauterets et les charmantes caissières du huit à huit. Mais notre déception fut rapidement remplacé par un sentiment de jouissance à l’approche du réputé lac des Bouillouses.
Nous profitons de la présence d’auberge de jeunesse pour aller remplir nos bidons et le camelbak d’Arnaud en eau. Ensuite nous avons emprunté un très agréable chemin longeant le lac, les touristes se faisaient de plus en plus rare hormis quelques courageux campeurs qui avaient eux aussi eu la lumineuse idée de planter le bivouac en altitude.
Il est environ 20h15 quand nous décidâmes, non pas de regarder plus belle la vie, mais de planter le bivouac. Le cadre était vraiment idyllique voire féerique. Le vert des tapis herbeux se mariait parfaitement avec le bleu et la vigueur des méandres des cours d’eau qui serpentaient à la manière de skieurs entre les rochers.
Le repas pris nous nous couchions pour une nuit qui fut des plus délicates à cause du froid glacial qui règne à ces altitudes une fois le soleil parti.
Bivouac en pleine nature (photo perso)
Les vaches n’ont pas hésité à envahir notre campement au lever du jour (photo perso)
La nuit fut vraiment glaciale et donc peu propice à la récupération pour les campeurs novices que nous sommes. A notre réveil vers 7h00, nous eûmes la grande surprise de voir qu’un troupeau de vache avait pris possession de notre bivouac. En effet celles ci broutaient tranquillement autour de notre tente. Quelques minutes après elles prirent la sage décision de nous laisser prendre notre petit déjeuner.
9h00 sonne le départ pour une journée de grande randonnée. Une seule chose nous tracassait quelque peu : notre réserve en eau car on était à sec sauf Arnaud à qui il restait quelques décilitres de liquide. L’objectif était donc de trouver un refuge le plus vite possible.
Panorama sur le lac des Bouillouses (photo perso)
Ce n’est qu’environ 2h00 plus tard au refuge des Camporells (2240 mètres) que nous avons pu nous réhydrater et faire nos réserves pour la journée. Le paysage était magnifique. On apercevait quelques sommets enneigés, une végétation assez abondante malgré l’altitude, et de nombreux lacs qui me faisaient penser aux paysages finlandais. Après cette petite pause au refuge des Camporells nous décidâmes d’escalader le Puig Peric ( 2690 mètres).
Arnaud prend la pose devant l’un des nombreux lacs des environs (photo perso)
L’ascension du Puig Peric (2690 mètres) fût très délicate. En effet le « sentier » était constitué de débris rocheux qui glissait énormément, le vent fort ne facilitait pas non plus la grimpette d’autant plus qu’en plus de nos sacs à dos nous transportions la tente (qui prenait le vent). Après quelques frayeurs nous atteignîmes néanmoins le sommet. la vue était magnifique et offrait un panomara d’ensemble sur le Lac des Bouillouses, le grand Peric (2810 mètres) et le massif des Camporells et du Carlit. Après une pause déjeuner des plus venteuse, nous priment le chemin du retour, la descente ne fût pas non plus de tout repos car il fallait sans cesse veiller au vent qui soufflait fort .
Paysages magnifiques depuis le Puig Peric (photo perso)
Après une nouvelle petite pause au bord d’un lac nous priment pour de bon le chemin du retour. Les paysages étaient toujours sublimes. Arrivée le long du lac des Bouillouses nous eûmes l’envie d’aller prendre un petit bain malgré une eau assez froide (env 17°) afin de nous revigorer. Il nous restait alors environ 2h00 de rando pour rallier la voiture. Il ne fallait pas traîner car nous n’avions toujours pas de pied à terre pour la nuit.
Rafraîchissante baignade dans les eaux du lac des Bouillouses (photo perso)
La fin de randonnée fût un peu longue mais nous parvînmes tant bien que mal à la conclure. Une fois arrivé à la voiture vers 18h , pas question de prendre son temps car il y avait urgence: trouver un camping dans les alentours de Font Romeu. Après avoir été à la pêche aux renseignements à l’office de tourisme, nous primes la direction de la bourgade de Saillagouse (environ à 10 km de Font Romeu) pour enfin se reposer dans le camping le Cerdan***. La journée du lendemain fut reposante afin de reprendre des forces pour la dernière journée de notre périple pyrénéen.
Le trio lors de la session vtt sur les hauteurs de Font Romeu (photo perso)
Après une journée de repos bien méritée, nous avons repris la direction des opérations pour ce qui serait notre dernière journée sportive dans les Pyrénées, le retour sur Nantes étant prévu le lendemain matin. Au programme : 3h30 de vélo sur les pistes de vtt de la station de Font Romeu.
Arnaud a véritablement voltigé sur les différents parcours que nous avons emprunté lors de cette après midi. Pour Aurélien et moi ce fut nettement plus délicat même si nous avons pris pas mal de plaisir dans les abruptes et caillouteuses descentes. En ce qui me concerne, la motivation n’était plus vraiment là et je n’avais plus trop envie d’appuyer sur les pédales. Au final encore une bonne journée sportive malgré la fatigue présente. Soirée rangement. Le lendemain départ à 8h de Saillagouse en direction Nantes. Après environ 8h30 de trajet nous étions de retour sur nos platoniques terres ligériennes.