2 ème épisode saison 2015 : marathon de Barcelone (42,195 km)

3h23’52 : nouveau record sur le marathon de Barcelone 

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Heureux de ma performance sur la distance mythique en terre catalane (photo perso) 

Comme je l’avais annoncé en fin d’année 2014, le marathon de Barcelone était l’objectif principal de mon début de saison. Après avoir couru la distance mythique à Amsterdam en 2012 et à Paris l’an passé, il s’agissait de mon troisième marathon. Contrairement aux précédents, sur lesquels je n’avais pas d’objectifs chronométriques ambitieux, à Barcelone je souhaitais établir une véritable marque de référence sur la distance. J’abordais l’épreuve catalane dans une forme très satisfaisante comme l’avait illustré mes précédentes courses. Relativement confiant, j’espérais me situer sous les 3h30 et si possible me rapprocher des 3h20. Comme sur la classique Marseille-Cassis en 2011, Tom et Charly étaient également du voyage pour participer tous les deux à leur second marathon. Pas tellement entraînés, leur participation au marathon fût incertaine jusqu’au bout. Finalement après diverses retournements de situation, ils étaient bien au départ du 37 ème marathon de Barcelone avec comme unique objectif de terminer l’épreuve. 

Début de séjour barcelonais et avant-course 

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Lors du retrait des dossards au village marathon (photo perso) 

Arrivés vendredi soir vers 22h00 à l’aéroport de Barcelona, nous atteignîmes le centre ville de la capitale catalane assez rapidement via un bus qui nous déposa Plaza Espanya, non loin de notre pied-à-terre l’Hostal Elkano, situé dans le quartier de Poble Sec. Armés de nos bagages, plusieurs locaux nous mirent en garde contre les pickpockets.

A notre arrivée à l’hôtel, nous fûmes accueilli par l’énigmatique José. Après un rapide break alimentaire, nous prîmes la direction du centre-ville de Barcelona et le la fameuse Rambla en quête d’un lieu pour sortir. Pour rallier le cœur de la ville, l’on s’égara un peu dans une atmosphère pas tellement sereine quelque peu inquiété par les mises en garde des locaux contre les pickpockets. Au terme d’une balade d’une petite heure, l’on atteignit l’une des plus grandes artères piétonnes d’Europe, la célèbre Rambla. Après quelques tergiversations, nous passâmes une bonne partie de la soirée dans une discothèque jouxtant la Rambla : le BVLD. 

Couché vers 4h30, le réveil fut malheureusement très matinal et peu propice à la récupération, la faute aux bruits de la ville largement perceptibles la faute à la faible isolation de notre rudimentaire hôtel. Au menu du jour : passage au village marathon pour aller chercher nos dossards, quelques achats de dernières minutes en vue du marathon notamment pour Tom qui avait finalement décidé de prendre par à l’épreuve, lui qui initialement devait déclarer forfait. Par la suite, nous prîmes le chemin de la pasta party avant de digérer autour du mythique stade du Camp Nou, l’enceinte où évolue le FC Barcelone et de faire du lêche vitrine dans la boutique du FCB. En fin d’après-midi, nous prîmes la décision de nous rendre à la plage. Cependant à peine sortie du métro, la météo se gâta subitement. Il tombait de véritables cordes. Face à ces intempéries, nous décidâmes de retourner à l’hôtel afin de peaufiner tranquillement les préparatifs pour notre marathon du lendemain. A noter notre repas au Burger King dans le courant de la soirée : pas forcément idéal la veille d’un marathon.

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La fine équipe environ une heure avant le départ (photo perso) 

Levés sur les coups de 6h30, la motivation était présente en ce grand jour pour les trois lurons que nous sommes. Après moult changements d’avis ces dernières semaines, nous allions bien être trois au départ de ce marathon de Barcelone 2015. Mon petit déjeuner à base de gaufres au miel et de barres de céréales ingurgité, je pris une bonne douche afin de me sentir frais pour partir à l’assaut des 42,195 km du marathon. Charly dégusta son fétiche biocake grâce à l’amabilité de José tandis que Tom prenait également des forces pour tenter d’améliorer sa marque de référence malgré son faible entrainement. Dehors vers 7h45, il faisait particulièrement frais en cette matinée du mois de mars (à peine 5°C). Heureusement le soleil étincelait de nouveau dans le ciel catalan. Les conditions météorologiques étaient  donc idéales pour courir un marathon : un temps sec et frais !

Notre hôtel étant situé non loin du départ du marathon, c’est très rapidement que nous rejoignîmes la Plaza Espanya , d’où le départ allait être donné à 8h30, en alternant marche et course. Plein de motivation, je pris la direction du sas moins de 3h30 en compagnie de Charly. Nous souhaitâmes une excellente course à Tom qui quant à lui se dirigea vers le sas 4h00. Lors de notre échauffement, j’eus de bonnes sensations qui décuplèrent ma motivation et mon envie d’en découdre. Dans notre sas, les coureurs espagnols étaient les plus nombreux, même si l’on retrouvait pas mal de participants venus de France, d’Italie ou encore d’Europe du Nord. L’heure du départ approchant à grand pas, l’ambiance montait progressivement avec de la musique motivante et des applaudissements de temps en temps. A 8h30, le départ officiel du marathon de Barcelone fut donné et l’on assista à un somptueux lâché de confettis colorées tandis que les fontaines magiques de Montjuic lançaient d’élégants jets d’eau. Trois minutes plus tard, c’était à notre tour de franchir la ligne de départ pour enfin partir à l’assaut de la distance mythique et j’espérais bien être revenu sur cette même Plaza Espanya dans moins de 3h30 afin de remplir mon objectif sportif de ce début de saison. 

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Magnifique cadre pour le départ de l’épreuve entre la Plaza Espanya et les fameuses fontaines magiques de Montjuic (photo https://www.barcelonapoint.com/fr/guide/evenements-barcelone/marathon-barcelone/)

En compagnie de Charly, dix premiers kilomètres dans le bon tempo 

A 8h33, ça y est, je franchis la ligne de départ et ma course était lancée. Jusqu’à 9h00, il allait en être de même pour l’ensemble de cet imposant peloton d’environ 20 000 coureurs. Le décor était vraiment magnifique avec les fontaines magiques de Montjuic et la Plaza Espanya où était massée une foule impressionnante. Rapidement, l’on prit notre rythme avec Charly sans céder à l’euphorie du départ. Notre objectif était de maintenir une allure de 12 km/h, synonyme de chrono final de 3h30. Durant le premier kilomètres, nous respectâmes parfaitement l’allure prévue parcourant celui-ci en 5′. Il en fut de même pour les deux kilomètres suivants atteignant le troisième kilomètre en 15′ environ. Sur ces premiers kilomètres, le parcours était constitué de rectilignes boulevards le long desquels était massé un public relativement timide. A ce stade de l’épreuve, le peloton n’était pas encore très étiré et forcément ça bousculait un peu et il n’était pas évident de dépasser. Il était nécessaire d’être concentrer, cependant ça ne m’empêchait pas de discuter de temps à autre avec mon camarade marathonien. Sur les kilomètres suivants, le chronomètre confirma que l’on était parfaitement dans les temps. A partir du 4 ème kilomètre, l’on haussa même légèrement notre allure pour atteindre le 5 ème kilomètre en 24’43. A ce moment de la course, le moral était un beau fixe car les sensations étaient plutôt bonnes.

Vers le sixième kilomètre, l’on aperçut le mythique Camp Nou. Il fallut négocier quelques petites côtes un peu pentues à proximité de l’enceinte où évolue le FC Barcelone. Sans trop de difficulté, l’on maintint une allure très convenable. L’on dépassait même quelques coureurs dans ces difficultés. A mes côtés, Charly semblait vraiment facile. Par moment même celui-ci accélérait sans trop sans rendre compte, lui qui est habitué à courir à plus vive allure. Je n’hésitais pas à le modérer quelque peu car en tout cas pour moi, il n’était pas question de changer de rythme.

Entre le 5 ème et le 10 ème kilomètre, je pris mon premier gel énergétique ainsi que quelques gorgées d’eau. De par mes expériences à Amsterdam et Paris, je sais qu’il est primordial de beaucoup s’alimenter sur la distance mythique. Sur la très rectiligne avenue Diagonale, l’on déroula avec toujours autant de régularité. L’on mit 24’28 à parcourir la portion entre le 5 ème et le 10 ème kilomètre, soit 15 secondes de mieux que sur le premier tronçon de cinq kilomètres. Très régulier, notre allure était constamment comprise entre 4’50 et 5’00 au kilomètre. A ce rythme, nous passâmes le dixième kilomètre en 49’11. Au presque quart du marathon, les sensations étaient très correctes et le mental pleinement au rendez-vous. Tous les voyants étaient donc au vert avant d’attaquer les choses sérieuses.

Du 10 ème au 30 ème kilomètre, une allure régulière et même un peu plus élevée que prévue en dépit de quelques signes de fatigue 

Vers le 10 ème kilomètre alors que l’on revenait vers la Plaza Espanya, l’ambiance montait d’un cran. Les bouillants spectateurs catalans commençaient à donner de la voix et l’on attendait des « venga, venga venga » ou encore des « vamos » afin de nous encourager. Bien sur les Espagnols étaient les plus nombreux mais au sein du public l’on retrouvait également des Français, des Italiens, des Américains ou encore des Britanniques. Sur deux kilomètres, alors que l’on était de nouveau sur un longiligne boulevard, je déroulai à bonne allure autour des 12,5 km/h. Avec Charly, l’on atteignit le 15 ème kilomètre en 1h13’30 (12,2 km/h), augmentant progressivement l’épaisseur de notre matelas chronométrique par rapport à notre objectif 3h30. Cependant, tout restait à faire car je commençais à avoir les jambes un peu lourdes. Ce n’était pas forcément bon signe mais j’avais l’habitude d’avoir mal aux jambes assez rapidement. Le public était toujours omniprésent en plein cœur de la capitale catalane notamment lorsque l’on passa devant la célèbre et majestueuse Sagrada Familia.

A partir du 18 ème kilomètre, le parcours emprunta un long faux plat montant d’environ deux kilomètres. Le circuit passant également de l’autre côté de l’avenue Meridiana, l’on apercevait des coureurs dans l’autre sens. Ce ne fut pas l’endroit le plus évident et agréable du marathon loin de là. Malgré tout, avec Charly, nous maintenions une allure très satisfaisante toujours supérieure à 12 km/h. Nous passâmes le 20 ème kilomètre en 1h37’38 en ayant effectué les cinq derniers kilomètres en 24’08 soit une allure impeccablement régulière de 4’50. Peu de temps après, le semi-marathon était atteint en 1h42’53 » soit 12,3 km/h de moyenne. 
A la mi-course, les sensations étaient encore bonnes et je croyais pleinement en mes chances de rallier la ligne d’arrivée dans un chrono inférieur à 3h30. Rien n’était fait bien sûr mais l’on ne cessait pas de faire croître notre matelas d’avance (2’07), légère avance sur notre objectif qui pourrait s’avérer cruciale à l’heure de faire les comptes sur la Plaza Espanya.

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Assez serein malgré l’effort durant le marathon (photo http://www.zurichmaratobarcelona.es/)

Nous profitâmes du parcours en légère descente pour relancer, transcendés par les « vamos », « animos », « venga venga » des supporters. Il y avait un public fou à cet endroit du parcours ce qui motivait énormément. A l’approche des deux heures de course, la chaleur commençait à se faire ressentir car le soleil brillait de mille feux sur Barcelone.  Malgré tout, je résistais bien à cette dernière et l’on maintenait une allure tout à fait honorable pour atteindre le 25 ème kilomètre en 2h01’27 soit 12,4 km/h de moyenne.

Entre le 25 ème et le 30 ème kilomètre, le parcours était de nouveau un peu moins attractif non loin de l’intrigante tour Agbar. Et comme par hasard, les sensations allaient decrescendo. L’on commençait à accuser un peu le coup, sentant progressivement le poids des kilomètres dans nos jambes. Heureusement, je restais concentré et surtout je continuais à m’alimenter régulièrement dégainant mes gels énergétiques les uns après les autres et prenant le soin de m’arrêter aux ravitaillements pour m’hydrater et profiter de morceaux de sucres, de bananes ou d’oranges mis à disposition par l’organisation.C’est un peu entamé mais lucide que j’atteignis le 30 ème kilomètre après 2h25’41 d’effort toujours en compagnie de Charly. Notre pécule d’avance avait continué à grandir non sans mal. Cependant, nous commencions à être en difficulté et mon camarade et moi-même avions bien l’impression de foncer droit dans le fameux et redouté mur du 30 ème kilomètre

Coup de moins bien entre le 30 et le 35 ème kilomètre … 

A partir du 30 ème kilomètre, je commençais vraiment à accuser le coup. Je peinais pour maintenir une cadence de 12 km/h et je me sentais moins bien. Il nous restait 12,195 km à parcourir en moins d’1h04’19 pour être dans les clous à l’arrivée. J’allais avoir besoin d’un gros mental et de ressources pour remplir ma mission chronométrique du jour. Malgré tout j’avais plutôt tendance à dépasser des coureurs car à ce stade de la course, ça devenait forcément difficile pour l’ensemble du peloton.

Vers le 33 ème kilomètre, je rattrapais notamment Per, un coureur suédois que j’avais pris en repère depuis les environs du 10 ème kilomètre. Rarement sous les 12 km/h, je me battais pour maintenir cette allure car je savais qu’elle me mènerait vers un chrono inférieur à 3h30. Mes jambes étaient très lourdes mais je ne perdais rien du matelas d’avance que j’avais construit précédemment avec Charly. En dépit d’un état de fatigue évident, ce dernier semblait  mieux que moi à l’approche du 35 ème kilomètre. Régulièrement il faisait des à-coups et me prenait quelques longueurs d’avance. Alors que l’on revenait vers le cœur de ville de Barcelone en longeant le littoral, j’étais clairement en difficulté. Je pensais à Elisa pour m’encourager, me motiver et tenir le coup.

Vers le 35 ème kilomètre que l’on atteignit en 2h50’42 (12,3 km/h de moyenne), Charly accéléra progressivement sans trop m’en avertir. Se sentant bien, il espérait finir à vive allure son second marathon.Quant à moi, je me maintenais mon allure, ne voulant surtout pas me griller si loin de l’arrivée. Je restais hyper concentré sur mon effort et veillais toujours à bien m’alimenter.

… avant de finir en trombe ce magnifique marathon de Barcelone, galvanisé par la foule et transcendé par d’épatantes ressources 

marathon barcelone arc de triomphe

Me voici, juste après l’arc de Triomphe (vers le 37 ème kilomètre), commençant à hausser le rythme. Très grosse ambiance à cet endroit de la course. (photo http://www.zurichmaratobarcelona.es/)

A partir du 35 ème kilomètre et ce jusqu’aux derniers mètres du marathon, l’ambiance fût extraordinaire et extrêmement entrainante. Au 37 ème kilomètre par exemple, l’avenue de l’arc de Triomphe de Barcelone était bondée de supporters déchainés et enthousiastes. C’était vraiment exceptionnel, je crois que c’est le passage du marathon que j’ai préféré et il restera pour longtemps gravé dans ma mémoire de sportif.Transcendé par le public, je retrouvais de l’allant et à cinq kilomètres de l’arrivée je me décidai à lâcher mes dernières forces dans la bataille.
Galvanisé par la foule je me sentais nettement mieux que quelques kilomètres auparavant. Certes, je n’avais pas été à l’agonie mais en partie grâce aux encouragements du public, j’oubliais la douleur.Progressivement, j’augmentais mon allure et je me lançais à la poursuite de Charly que je n’apercevais plus depuis quelques hectomètres déjà.

A l’approche du 38 ème kilomètre, l’on passa sur la Plaza Catalunya qui elle aussi était noire de monde. Galopant à plus de 13 km/h, je dépassais de nombreux coureurs sur cette fin de parcours. Cependant, je notais qu’il y avait peu de coureurs en péril total comme j’avais pu le remarquer à Paris et à Amstersdam.

Les hectomètres suivants furent du même acabit que les précédents à savoir magnifiques. Dans le quartier du Barri Gotic, l’on se croyait dans un village catalan en fête. Envahi par la foule, ce quartier historique était le lieu d’encouragements, de clameurs et de cris motivants à l’égard des coureurs. Je croquais à pleines dents dans cette fin de marathon que j’adorais, à des années lumières des très ternes derniers kilomètres du marathon de Paris. Toujours autant survolté, je mettais le turbo tout en tapant dans les mains d’enfants placés sur le circuit et je déroulais à près de 14 km/h un peu comme si mes jambes couraient toutes seules. Désormais mon objectif était double : signer le meilleur chrono possible et tenter de reprendre mon acolyte Charly.

J’atteignis le 40 ème kilomètre après 3h13’42 de course en ayant parcouru les cinq derniers kilomètres à plus de 13 km/h. Juste après, je passai à côté de la grande statue de Christophe Colomb à grande enjambée. J’étais heureux car je tenais la distance et je restais solide après plus de 40 kilomètre de course signe que ma préparation avait été à la hauteur de l’événement. Dans le sillage d’une athlète danoise de Viborg, je tapais dedans à une allure bien supérieure à 13 km/h. Je me sentais vraiment bien, motivé par le public comme je l’ai déjà dit mais aussi par cette poursuite avec Charly qui donnait un charme supplémentaire à la fin de ce beau marathon catalan.

Alors que j’entamais le long faux plat montant de l’avenue Parallèle, j’aperçus la silhouette de Charly. Sur la droite de la route, il était à l’arrêt en grande difficulté. Content de le reprendre, je lui adressai des encouragements tout en poursuivant mon effort. Ces deux derniers kilomètres en montée étaient vraiment un excellent juge de paix avant de terminer en beauté sur la Plaza Espanya. Je déroulai toujours à vive allure tout en étant vigilant car il y avait pas mal de coureurs en difficulté et une chute est vite arrivée surtout lorsque la lucidité n’est pas au maximum. Une fois encore, les supporters étaient géniaux dans cette dernière difficulté. Beaucoup scandaient les prénoms de coureurs inscrits sur les dossards en plus des traditionnels « venga, vamos, animos ».

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Au sprint dans les derniers mètres du marathon, souhaitant donner le maximum jusqu’au bout (photo http://www.zurichmaratobarcelona.es/)

C’est en beauté et au sprint que je terminai mon troisième marathon dans un chrono largement à la hauteur de mes espérances franchissant la ligne d’arrivée après 3h23’52 d’effort. Je pouvais exulter, j’avais largement rempli mon contrat et j’étais extrêmement satisfait d’avoir pu finir en boulet de canon ce très beau marathon de Barcelone. Charly termina finalement en 3h26’18. Après avoir explosé dans les deux derniers kilomètres, il signait ici malgré tout un probant chrono sans aucune préparation spécifique. Enfin, satisfaction aussi pour Tom qui améliorait assez nettement sa marque de référence sur la distance en bouclant son second marathon dans un chrono de 4h26’36 tout à fait respectable surtout, au vu de son entrainement.

Classement et analyse 

1 KANGOGO CHERUIYOT Philip 2h08’16
2 DABA TOLESA Bekana 2h09’41
3 GODANA Abdela 2h11’37
…..
2910 CHAPALAIN Valentin 3h23’52 
3221 DU BOISLOUVEAU Charles-Henry 3h26’18
12656 COUEDEL Tom 4h26’36
15 387 classés / 20 000 partants environ

bilan marathon précis

 Le récapitulatif chiffré de mon marathon de Barcelone (capture photo http://www.zurichmaratobarcelona.es/)

Je tire un bilan extrêmement positif du marathon de Barcelone qui m’a beaucoup plu. Tout d’abord, j’y ai signé un chrono largement à la hauteur de mes espérances puisque je souhaitais avant tout battre mon record de 3h41 réalisé à Amsterdam et descendre sous les 3h30. En terminant à la 2910 ème en 3h23’52, j’ai pleinement rempli mon contrat. Je suis également très satisfait de la manière dont j’ai géré ma course. En évoluant avec Charly, j’aurais pu m’emballer et courir à une allure trop élever d’entrée de jeu. Or en étant parfaitement gestionnaire, j’ai bien géré mon rythme maintenant une allure très régulière systématiquement comprise entre 12 et 12,5 km/h jusqu’au 35 ème kilomètre. Sur le final, je me suis surpris. Alors que je n’étais pas au mieux, je suis parvenu à inverser la tendance pour finir en boulet de canon bien aidé par le public en folie. J’ai donc pu réaliser un second negative split (second semi marathon plus rapide) après celui que j’avais fait à Amsterdam en 2012. Durant les 35 premiers kilomètres, la présence de Charly fût également importante. Je tiens d’ailleurs à le féliciter tout comme Tom pour leurs performances respectives. 3h26’18 pour Charly et 4h26’36 » pour Tom sans véritable préparation marathon. 

Ensuite, j’ai beaucoup aimé le parcours de l’épreuve qui permet d’apercevoir et de découvrir les différents lieux phares de la ville catalane (Plaza Espanya, Plaza Catalunya, la Rambla , le camp Nou, la Sagrada Familia, le Barri Gotic, l’arc de Triomphe de Barcelona …). Globalement roulant en dépit de quelques petites portions montantes, j’ai trouvé le parcours moins exigeant et moins cassant que celui de Paris. 

Enfin, j’ai adoré l’ambiance et l’engouement autour de la course. Sur le parcours, les endroits vides de supporteurs n’étaient pas très nombreux, surtout comparé aux monotones et longs passages dans les bois parisiens. Au contraire, le public était massé en nombre et de manière assez régulière tout au long du parcours. De plus, j’ai trouvé les spectateurs exceptionnels. Ainsi par exemple, les supporteurs espagnols, présent en force, n’hésitaient pas à donner de la voix et à encourager l’ensemble du peloton avec des « Venga, venga », « Vamos » et autre « Animos ». J’ai vraiment trouvé le public très motivant et enthousiasmant et je suis persuadé que sans lui, j’aurais eu du mal à hausser mon allure comme j’ai pu le faire sur les sept derniers kilomètres.

En résumé, j’ai beaucoup apprécié le marathon de Barcelone. Sans aucun doute, je le classe devant les deux autres marathon que j’ai eu l’occasion de courir jusqu’à présent Amsterdam et Paris. Je vous le recommande vivement ami(e)s coureurs. 
Concernant mon quatrième marathon, rien n’est encore décidé pour le moment. Il va falloir que j’étudie davantage le calendrier. A priori cela ne sera pas pour 2015. Suspense suspense donc même si j’avoue que j’aimerais beaucoup participer au marathon de Copenhague en 2016 et y signer un nouveau record pour me rapprocher progressivement de la mythique barre des 3h00 … 

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