Père et fils ensemble sur ce semi marathon entre Danemark et Suède
Père et fils au départ de la course (photo perso)
Passionné par les pays scandinaves depuis mon plus jeune âge, j’attendais avec impatience ce semi marathon transfrontalier reliant Copenhague, la capitale du Danemark et la ville de Malmö en Suède via le majestueux pont de l’Øresund. Je m’y étais inscrit quelques mois auparavant en compagnie de mon père. Né en 2000, le pont de l’Øresund a été édifié pour faciliter les échanges entre les deux pays scandinaves. La Broløbet qui signifie littéralement « course du pont » a eu lieu pour la première fois en 2000 afin de fêter l’achèvement de la construction de cet ouvrage titanesque. A cette occasion plus de 80 000 coureurs avaient déambulé sur le déjà mythique pont enjambant le détroit de l’Øresund. Un véritable exploit côté logistique. Pour le dixième anniversaire de ce pont à haubans de près de dix kilomètres une impressionnante logistique dano-suédoise sera à nouveau mise en oeuvre pour accueillir les 30 000 participants. Immergé au sein d’un peloton à dominante scandinave, cette course jubilé promet d’être inoubliable pour nous. Concernant nos objectifs ; mon père, Jean-Luc espérait terminer l’épreuve dans un chrono compris entre 1h40 et 1h45. Pour son premier semi marathon cela serait déjà un bon résultat. Quant à moi, un peu émoussé après un début d’année usant à jongler entre course à pied et basket, je n’affichais pas de grandes ambitions chronométriques et visait un chrono autour des 1h35. Pour nous deux, l’objectif principal était de savourer et de prendre du plaisir sur cette course atypique.
Avant course
Mon dossard pour cette course jubilé (photo perso)
Nous sommes arrivés sur la zone de départ de Kastrup Strandpark vers 14h00 soit deux heures avant le départ. L’ambiance était à la fois festive, sportive et joviale.
Les coureurs sont déjà très nombreux sur les larges étendues verdoyantes de ce parc longeant la mer Baltique. Un écran géant ainsi qu’un podium y sont également installés. Sur ce dernier, une charmante blonde au yeux bleus présente différentes informations concernant la course. Peu avant 15h00, c’est au tour des maires de Copenhague et de Malmö de prendre la parole. Bref, l’ambiance est vraiment conviviale, on voit aussi certains participants danser pour s’échauffer.
C’est moi, à l’échauffement avant la course (photo perso)
A 15h15 nous rejoignons notre vaste sas de départ (1h30-1h45). Il y a déjà beaucoup de coureurs prêts à en découdre avec l’édition jubilé de la Broløbet.
A 15h30 commence une sorte de « tour de chauffe ». En effet pour rejoindre la ligne de départ l’ensemble du peloton devait marcher environ 2 kilomètres. Et cette mise en jambe atypique fut particulièrement jouissive. On sent beaucoup d’excitation dans les regards et dans les attitudes des coureurs. Certains coureurs parlent, d’autres en profitent pour faire leurs ultimes besoins naturels avant le départ, et beaucoup tapent dans leurs mains pour s’encourager.
Le parcours reliant le Danemark à la Suède via le pont de l’Øresund (photo www.sparta.dk/brolobet/dk)
Avant de commencer à proprement parler, le compte rendu de la course, petite présentation du parcours de la Broløbet. Il se décompose de la façon suivante.
>> 0 à 4 km: Tunnel du pont de l’Øresund
>> 4 à 8 km: île artificielle de Peberholm
>> 8 à 16 km: pont de l’Øresund
>> 16 à 21,1 km: périphérie de Malmö
La météo était particulièrement propice à la pratique de la course à pied. La température était d’environ 15 à 17°C tandis que le ciel très grisâtre en première partie de journée laissait place à de larges éclaircies.
Un départ prudent sur le sol danois
A 16h00, je vois enfin la ligne de départ. Le début de course est donc imminent et la ferveur autour de la course ne cesse de grandir. Les 30 000 participants continuent à s’encourager en frappant dans leurs mains.
Puis le départ est donné, les coureurs s’élancent enfin à l’assaut du majestueux pont de l’Øresund qui enjambe le détroit du même nom.
Pour ma part je passe sur la ligne de départ environ 1’20 après les premiers. Seulement cent mètres plus tard on plonge directement dans le tunnel de quatre kilomètres. Malgré l’euphorie ambiante et ma joie de courir sur le sol danois, je prend un départ assez prudent sans toutefois être trop lent. Ces premiers kilomètres sont plutôt convaincants. Pour le moment mon allure est régulière (12,5/13 km/h) et les sensations assez bonnes. L’ambiance y est très chaleureuse, de temps en temps l’ensemble du peloton tape dans les mains pour célébrer le départ de la course jubilé, on entend même certains coureurs baragouiner des chants scandinaves. Je passe le 3 ème kilomètres en 13’57 (12,8 km/h).
Rythme de croisière sur l’île artificielle de Peberholm
Après 4 kilomètres de course on quitte la chaude obscurité du tunnel pour trouver la fraîche luminosité de l’île de Peberholm. Le contraste thermique demande d’ailleurs quelques minutes d’acclimatation. Pour le moment, les sensations sont toujours correctes et je maintiens un bon rythme de croisière pour franchir le 5 ème kilomètre en 23′ (13,04 km/h). Vers le 6 ème kilomètre, je connais une petite baisse de régime caractérisée de légères douleurs ventrales. Cependant celles-ci n’altèrent pas trop ma progression et je reprends à mon rythme d’environ 4’30 au kilomètre. Je passe le premier tiers de la course en 31’55 (13,13 km/h) sur des bases de 1h36. Sur l’île artificielle le vent souffle assez fort. Mais pour le moment celui-ci ne favorise pas trop la progression des coureurs puisqu’on le prend de côté.
En approche du pont de l’Øresund (photo perso)
A l’assaut du pont de l’Øresund porté par un vent désormais favorable
Au 8 ème kilomètre, on entame véritablement l’ascension du pont de l’Øresund. Je prends un premier ravito liquide (eau citronnée) qui a le mérite de me booster.
Mais le fait marquant est que le vent est désormais de 3/4 dos que et celui-ci pousse la meute de coureurs à l’assaut du pont. Ce même vent qui m’avait tellement pénalisé dans le final du semi marathon de Paris 2010 a troqué son costume d’ennemi pour celui plus sympathique d’allié de circonstance. Je passe le 10 ème kilomètre en 45’13 (13,2 km/h) à vive allure et bien dans le rythme. Les sensations sont assez bonnes. Le vent dans le dos continue de me porter! A la mi course je suis sur des bases de 1h35. Je suis désormais en plein milieu du détroit de l’Øresund. La vue est très agréable. J’aperçois les champs d’éoliennes off-shore, la ville de Malmö et l’immensité de la mer Baltique.
Au 10 ème kilomètre voilà nos chronos:
– Valentin : 45’13
– Jean-Luc: 46’58
Entre le 10 ème kilomètre et le 13 ème kilomètre, mon allure est élevée autour des 4’15 au kilomètre notamment grâce à la précieuse aide du vent. Je tape dedans à ce moment là et dépasse de nombreux coureurs. Les sensations sont satisfaisantes malgré quelques douleurs ventrales.
Petit aperçu de la course en vidéo (youtube)
Descente du pont de l’Øresund sur un bon rythme
A partir du 13 ème kilomètre, on entame la descente du majestueux pont à haubans scandinave. Je prend un nouveau ravitaillement liquide et me lance dans la descente avec le vent dans le dos pour me pousser. Cependant, je gère mon effort afin d’en garder pour le finish dans les rues de Malmö. Je passe le 14 ème kilomètre aux alentours des 1h02 et le 15 ème kilomètre en un peu plus de 1h06 (13,6 km/h).
En Suède, un finish à bonne allure en périphérie de Malmö
Peu après le kilomètre 16, nous quittons le pont afin de rejoindre la terre ferme pour les cinq derniers kilomètres. Nous sommes désormais en Suède !
Le chaleur se fait beaucoup plus sentir à ce moment là car le vent a complètement disparu. Je m’efforce à maintenir un rythme assez élevé. Les sensations restent correctes et surtout la motivation est très forte notamment grâce aux encouragements des nombreux spectateurs et spectatrices massés le long du parcours.
J’atteint le 17 ème kilo en 1h15’15 (13,5 km/h). Ces derniers kilomètres sont vraiment joussifs et malgré le fait que les jambes tirent de plus en plus je suis heureux de galoper dans les charmantes rues de la périphérie de Malmö. Je tape même dans la main tendue d’un jeune suédois qui salue gaiement les valeureux coureurs de la Broløbet.
Des groupes de musique sont également présents pour galvaniser les 30 000 participants. J’atteins le 20 ème kilo en 1h28’30 (13,6 km/h).
Dans le dernier kilomètre les sensations sont beaucoup moins bonnes et la respiration devient plus complexe. Je me contente donc de maintenir mon rythme de croisière sans trop forcer car je sais que mon objectif est atteint.
Puis, dans les derniers hectomètres, j’accélère progressivement pour finir au sprint en beauté. Au final, le chrono est très satisfaisant puisque je termine mon troisième semi marathon en 1h32’54, ma seconde performance sur la distance à seulement 2’06 de mon record. Quant à Jean-Luc il conclut son premier semi marathon dans un excellent chrono de 1h38’12, une performance vraiment très satisfaisante qui vient récompenser un entrainement régulier depuis quelques mois et une excellente gestion de course.
Nous voici à l’arrivée de la course du côté de Malmö, récompensés d’une belle médaille et fiers d’avoir participé à cette belle fête populaire sur le sol scandinave (photo perso)
Classement
1 David NILSSON 1h05’34
2 Michael JEPPESEN 1h08’12
3 Henrik JORGENSEN 1h09’32
…
1144 Valentin CHAPALAIN 1h32’54
2321 Jean-Luc CHAPALAIN 1h38’12
30 000 inscrits
17 719 classés
Bonjour,
Mon conjoint me parle souvent de cette course et je souhaitais savoir si cette course est toujours d’actualité?
Si oui, sur quel site internet je peux nous inscrire?
Merci beaucoup,
Bonne journée,
Bonjour Mélanie,
J’ai couru cette course en 2010 entre le Danemark et la Suède. C’était l’édition jubilé pour célébrer les 10 ans du pont de l’Oresund.
Je viens de faire quelques recherches et depuis j’ai l’impression que la course n’existe plus. Dommage car c’était une très belle organisation.
Je peux vous conseiller de vous renseigner auprès de sparta.dk (c’est eux qui organisait l’épreuve). Je pense qu’ils sauront vous éclairer !
Peut-être y aura t-il une édition pour les 20 ans en 2020 ?
Avec plaisir,
Sportivement,
Valentin