1 er épisode saison 2012 : Noz trail du trail Glazig (18 km)

Un Noz trail réussi qui lance de belle manière la saison 2012

Avec Tom, le samedi 4 février, je me suis rendu dans les Côtes d’Armor pour prendre part à l’épreuve nocturne du trail Glazig : le Noz trail (18 km). Cette épreuve très réputée dans le monde du trail devait lancer ma saison 2012 et j’aspirai vraiment à un bon résultat en terre costarmoricaine. Quant à Tom, il s’était inscrit sur la course d’ouverture du trail Glazig à savoir une épreuve en ligne reliant la cité balnéaire de Binic à la bourgade de Plourhan. 

chap départ glazig

Une vingtaine de minutes avant le départ, vêtu de mon maillot de champion du Danemark (photo Tom) 

Avant course 

tom glazigC’est Tom à Binic, avant de partir à l’échauffement. Après un admirable départ, Tom a connu quelques péripéties qui ont anéanti ces chances de résultat. Au final il termina à la 76 ème place en 1h09’08 (sur 98) (photo perso)

Partis le samedi matin de Carquefou, nous atteignîmes les Côtes d’Armor après environ deux heures de route. A la suite de notre pause déjeuner faite à Saint Brieuc nous ralliâmes la charmante ville de Binic, d’où l’épreuve à laquelle participait Tom s’élançait.

chap Paimpol

Après la course de Tom, nous avons repris la voiture en direction de Paimpol, commune littorale peuplée d’un peu moins de 7 000 âmes et située à une trentaine de kilomètres au nord de Plourhan. Me voici devant les bateaux de cet important port de pêche et de plaisance de la Manche (photo Tom)

Après la course de mon camarade nous avons fait une petite excursion du côté de Paimpol puis nous sommes revenus sur le site de départ plourhanais vers 18h00. Le départ du Noz Trail (18 km) étant prévu pour 19h10, cela me laissait plus d’une heure pour me préparer à la redoutable mais excitante épreuve qui m’attendait. Plus on se rapprochait du départ et plus les conditions météorologiques tendaient vers le dantesque. En plus de la froideur hivernale (0/1°C), depuis 17h00 la pluie tombait de manière incessante sur les Côtes d’Armor ce qui n’était pas forcement pour me plaire. A environ 30 minutes du départ, je suis parti à l’échauffement. Une mise en route d’une quinzaine de minutes effectuée autour du stade de football de Plourhan. A ma grande satisfaction les sensations étaient plutôt bonnes ce qui laissait présager une excellente course. 

En dépit des conditions météorologiques très délicates, ma motivation était au top. C’est presque euphorique que j’ai rejoint la ligne de départ à 5 minutes du début des hostilités. Au sein d’un peloton fort de plus de 500 unités dans lequel on retrouvait comme convenu le champion du monde de trail Erik Clavery, l’excitation se faisait sentir à quelques secondes d’en découdre enfin avec le Noz Trail.

Quatre kilomètres initiaux volontairement en sur-régime 

départ glazig super

Le départ du Noz trail vers 19h10 (photo Tom)

Vers 19h10, le départ du Noz Trail (18 km) fut donné. Assurément un magnifique spectacle pour les spectateurs présents que de voir s’élancer cette armada de coureurs munis de frontale. Correctement placé sur la ligne de départ, j’ai pu prendre un départ assez rapide malgré l’étroitesse des chemins empruntés. Sur les premiers kilomètres, je m’étais donné comme consigne de « taper dedans » quitte à me mettre un peu dans le rouge afin d’accrocher le bon wagon et d’éviter de s’embourber dans des groupes plus lents. Je savais que par la suite je serai en mesure de trouver un second souffle.

C’est donc à bonne allure que j’ai effectué les quatre premiers kilomètres de la course. Celà fût d’autant plus possible que sur son premier quart, le parcours ne présentait pas un profil très sinueux. En effet après avoir fait un détour dans le centre ville de Plourhan, celui-ci nous a mené, le plus souvent via des chemins herbeux ou en terre, vers le littoral de la côte du Goelo. Comme convenu je me suis efforcé à allonger la foulée et surtout à « garder les roues ».

Véritable début des festivités après quatre kilomètres 

glazig apre

Quelques coureurs dans l’escalade d’un coteau boisé (photo http://www.trail-glazig.com/)

Après une vingtaine de minutes, le parcours pénétrait dans une sombre fôret. Ainsi commençait véritablement le Noz Trail car jusqu’à présent je dois avouer que j’étais un peu déçu tant le parcours n’était pas à la hauteur de mes attentes. Avec les difficultés qui m’attendaient, j’allais être servi. Le parcours se corsait considérablement avec l’escalade de coteaux et de chemins serpentant entre arbres et souches. Le sol boueux par endroit rendait la progression des coureurs encore plus complexe et à plusieurs reprises je ne fus pas loin de me retrouver au sol. Sur ces portions escarpées, typiquement trail, j’étais à mon avantage. Après une portion descendante, le parcours emprunta un tunnel inondé. L’eau glacée m’arrivait presque jusqu’aux genoux ce qui eût pour effet de me refroidir mais cela n’altéra pas ma motivation après un peu plus de 35′ de course.

Peu après, nous étions sur la côte et le parcours arpentait désormais le littoral rocheux du Goelo. A l’approche de la mi-course les sensations étaient assez satisfaisantes et j’avais comme convenu retrouvé mon second souffle. Tout en courant je n’oubliais pas de me ravitailler en solide (pâtes de fruits) afin d’éviter la fringale. J’avais aussi deux gels en ma possession que je réservais pour la seconde moitié de course.

Coup de mou sur la plage 

glazig plage

Plusieurs coureurs sur a partie sableuse du  Noz trail (photo http://www.trail-glazig.com/)

Après plusieurs hectomètres de chemin côtier, un escalier se profilait afin de nous permettre de rallier la plage. Incontestablement, ce passage fut le plus délicat de la course pour moi. Les premiers mètres sur celle-ci se résumèrent à un périlleux jeu d’équilibriste sur des rocheux humides et glissants. Autant vous dire que le prudence était de mise et que l’allure n’était pas bien élevée. Cette portion rocheuse passée, une longue portion rectiligne sur le sable détrempé se présenta à moi. Vent de trois quarts face, froid, pluie, je commençais à être en difficulté et perdais le contact avec les coureurs me devançant. Je voyais même revenir quelques coureurs sur moi et peinais à maintenir une vitesse de 11 km/h.

Après la plage, le parcours remontait vers le chemin côtier. Pour l’atteindre, il fallait  escalader une paroi rocheuse à l’aide d’une corde. Cet hasardeux exercice fut d’autant plus compliqué que la roche glissait, une véritable épreuve de cannoying. Puis on enchaîna avec la grimpette d’une côte excessivement pentue. A ce moment là, les cuisses commençaient à donner d’inquiétants signes de fatigue et je craignais de revivre un final similaire au Menestrail.

Le chemin côtier : d’interminables montagnes russes 

Peu à peu je retrouvais des sensations sur ce chemin côtier surplombant la plage sur laquelle j’avais peiné quelques minutes auparavant. Par moment même, j’apercevais le long serpentin de lampes frontales des coureurs qui à leur tour déambulaient sur cette étendue sableuse.  Le parcours était extrêmement sinueux et me faisait penser à des montagnes russes avec l’incessante alternance d’abruptes ascensions et de vertigineuses descentes parfois en escalier. D’ailleurs dans une longue côte ardue, je pris la décision de hausser le rythme afin de me tester après plus d’une heure de course. Résultat, je venais subitement de dépasser une grappe de 5 ou 6 coureurs et les jambes bien qu’un peu douloureuses avaient bien répondu ce qui laissait présager un final à vive allure. 

D’épatantes ressources dans le final

Dans la continuité de cette brutale accélération, je poursuivais avec détermination dans les chemins boisés que l’on avait emprunté sur la portion aller. On repassait même par le tunnel inondé où l’eau était toujours aussi glaciale. Contrairement à l’aller le parcours était globalement en montée ce qui n’était pas pour me déplaire. Je parvenais à garder un rythme très satisfaisant malgré l’accumulation des kilomètres. A chaque coureur dépassé je partais à l’assaut du suivant, j’étais véritablement passé en mode contre la montre. Alors qu’il restait environ trois kilomètres, je haussais encore mon rythme dans les chemins herbeux et boueux de la campagne plourhanaise. A certains moments, je devais avoisiner les 15 km/h tant je me sentais pousser des ailes. A environ un kilomètre de l’arrivée je lançais toutes mes forces dans la bataille. Au loin on commençait à distinguer les abords du stade de football de Plourhan, derrière lequel était jugée l’arrivée. Grâce à un sprint lancé de très loin, je suis parvenu à reprendre un dernier coureur sur la ligne pour me classer à la 67 ème place après 1h38’55 d’effort. Peu après l’arrivée, je retrouvais Tom avant de filer au ravito pour reprendre quelques forces avant un épique retour en terre nantaise.

finish a fond chapAvec le maillot de champion du Danemark, c’est moi arrivant à vive allure au prix d’un ultime effort  (photo Tom)

Classement 

1 Erik CLAVERY SE  1h15’58

2 Alain RENOUARD V1  1h15’58

3 Carlos SA SE  1h18’32

67 Valentin CHAPALAIN ES NL 1h38’55 (3 ème espoir)

 environ 700 inscrits / 545 arrivants

after Torsvalys

Sur le chemin du retour, la neige fit progressivement son apparition entre Saint Brieuc et Rennes. Sur la RN 137 entre Rennes et Nantes, la neige tombait abondamment et recouvrait intégralement la chaussée. Des conditions de circulation dantesques qui ne nous ont pas empêchées de retrouver Carquefou en pleine nuit. Et après l’effort, le réconfort : de 1h30 à 3h nous avons fait un after enneigé au Torsvalys, le champêtre stade de notre ancienne équipe de quartier, le stade Lysois. Dimitri, lui aussi heureux de voir notre contrée vêtue d’un scintillant manteau neigeux, était également de la fête (photo perso)

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