Week-end de tempête sur Belle Ile comme l’illustre cette photo de la mer déchainée du côté de la pointe des Poulains (@courir-lemonde)
A l’occasion de la Saint-Valentin, avec Elisa, nous sommes partis à la découverte de Belle Ile en mer. Visiter Belle Ile nous trottait dans la tête depuis quelques mois alors quand l’opportunité s’est présentée, nous avons sauté sur l’occasion.
En raison de la saison hivernale, c’est habillés de vêtements de pluie et munis de bonnets et de gants que nous avons arpenté « l’île de beauté bretonne » durant 2 journées pleines. De la « capitale » Le Palais à la pointe des Poulains, en passant par les aiguilles de Port Coton, et les bourgs de Sauzon et de Bangor. Sans moyen de locomotion motorisé, nous avons jonglé entre la marche à pied et l’autostop pour nous déplacer sur Belle Ile la bien nommée. Les sentiers de randonnée sont bien développés et le stop fonctionne très bien sur l’île.
En résumé, nous avons beaucoup apprécié notre week-end prolongé sur Belle Ile. A la fois dépaysant et ressourçant, ce séjour nous a permis de nous retrouver et de prendre l’air en plein cœur de cet hiver particulièrement arrosé.
Belle Ile en mer la bien nommée
La carte de Belle Ile en mer. Lors de notre week-end à Belle Ile, nous avons sillonné la grande moitié Ouest de l’île de Le Palais à Bangor en passant par Sauzon
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Appartenant au département du Morbihan, Belle Ile en mer se situe au Sud de la Bretagne, à environ 12 kilomètres au large de Quiberon, la localité la plus proche sur le continent. A l’année, 5 000 âmes y vivent, répartis dans les quatre communes qui composent l’île à savoir Le Palais, Bangor, Sauzon et Locmaria.
En période estivale, compte tenu de sa forte attractivité touristique, la population de Belle Ile la bien nommée est multipliée par 9 ou 10 d’après les locaux que nous avons rencontrés sur place. Ce n’est point surprenant car « l’île de beauté bretonne » ne manque pas d’atouts. Sa superbe côte sauvage, ses plages aux eaux cristallines et ses typiques ports de plaisance sont les plus notables.
En termes de surface, Belle Ile est la troisième plus grande île parmi les îles de France métropolitaines, derrière la Corse et l’île d’Oléron.
Jolie plage sur la côte Nord de Belle-Ile entre Sauzon et la pointe des Poulains
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Mode d’emploi pour se rendre sur Belle Ile en mer
En hiver, il existe uniquement des liaisons par bateau depuis Quiberon. Elles desservent Le Palais, la plus grande localité de Belle Ile et elles sont assurées par la Compagnie Oceane. Plusieurs départs quotidiens sont proposés et la traversée dure entre 40 et 45 minutes. Notez que les vélos sont les bienvenus à bord.
Le tarif d’un billet aller retour ? Pour obtenir les précieux sésames, nous avons déboursé 30 euros par personne. Notez que le prix des billets est fixe. Un supplément est demandé pour les vélos.
Pour stationner gratuitement son véhicule à Quiberon, c’est relativement simple. En février, c’était en tout cas aisé de garer la voiture sur les places de la rue du port de pêche, à moins d’un kilomètre de la gare maritime. Durée autorisée : 3 jours maximum.
A partir du printemps et ce jusqu’au début de l’automne, les traversées maritimes pour rallier Belle Ile la bien nommée se multiplient. Des départs de Vannes, Locmariaquer, Port Navalo, Baden, Le Croisic et La Turballe sont alors proposés par la compagnie Navix.
La côte sauvage de Belle Ile en mer est très découpée comme ici entre Le Palais et Sauzon (@courir-lemonde)
Une journée de randonnée sur le GR 340 entre Le Palais et la pointe des Poulains
Samedi matin, c’est avec entrain que nous nous réveillons dans notre coquette maison de pierre louée sur airbnb. Localisé à moins de 2 kilomètres du bourg de Le Palais, bien équipé et agencé, nous recommandons vivement cet hébergement pour un séjour à Belle Ile.
Nous avalons notre petit-déjeuner puis nous nous préparons pour une journée active et sportive en extérieur. Notre objectif du jour : rallier la pointe des Poulains depuis Le Palais en suivant le GR 340.
Vers 9h30, après quelques courses alimentaires en vue du pique-nique de ce midi, nous rejoignons le bourg de Le Palais à pied. Avant d’attaquer notre randonnée sur le GR 340, nous nous baladons dans les ruelles colorées et autour du petit port de la petite capitale de Belle Ile.
Ensuite, nous grimpons à la citadelle Vauban qui surplombe Le Palais. Construit à partir du XVI ème siècle, l’édifice fortifié a longtemps joué un rôle défensif clef face aux assauts répétés de pirates et de populations étrangères.
A la sortie de la citadelle, nous évoluons pour de bon sur le GR 340. Ce circuit de grande randonnée d’environ 85 kilomètres permet de faire le tour complet de Belle Ile en mer. Pour notre part, nous souhaitons l’emprunter sur une vingtaine de kilomètres, entre Le Palais et la pointe de Poulains, le point le plus septentrional de l’île.
Retour en images sur notre chouette randonnée à la découverte de la côte sauvage de Belle Ile entre Le Palais et la pointe des Poulains.
Demeures colorées dans le bourg de Le Palais (@courir-lemonde)
La citadelle Vauban veille toujours sur Le Palais (@courir-lemonde)
La côte sauvage entre Le Palais et Sauzon (@courir-lemonde)
Entre Le Palais et la pointe des Poulains, nous avons emprunté le GR 340 sur une vingtaine de kilomètres. Le sentier est très bien balisé. (@courir-lemonde)
Entre Le Palais et Sauzon, le littoral est ciselé avec une alternance de petites criques et de falaises abruptes (@courir-lemonde)
Arrivée sur le village de Sauzon (@courir-lemonde)
La jolie plage du port de Deuborh entre Sauzon et la pointe des Poulains
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La pointe des Poulains, le point le plus septentrional de Belle Ile en mer
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Que d’écume à la pointe des Poulains. La tempête arrive (@courir-lemonde)
Auto-stop et randonnée dans la tempête jusqu’à Port Coton
Dimanche matin, la tempête fait rage. Le vent souffle fort sur Belle Ile ! Néanmoins, pas question de rester au chaud toute la journée d’autant plus qu’il ne pleut pas ce matin. En dépit des virulentes bourrasques, nous sommes motivés pour aller contempler la côte sauvage du côté de Port Coton. Le spectacle de la mer déchainée qui se fracasse sur les fameuses aiguilles de Port Coton nous attire.
Comme la veille pour revenir de la pointe des Poulains, nous tentons l’autostop pour se rapprocher de notre destination. Nous ne mettons pas longtemps à trouver une automobile. Christine et sa fille nous accueillent dans leur voiture pour un petit bout de chemin ensemble. L’ambiance est conviviale. Ce qui est amusant, c’est que notre conductrice se rend au même endroit que nous : au marché de Bangor. A notre arrivée au marché, nous remercions Christine puis nous y faisons quelques emplettes avant de prendre la direction de Port Coton, à pied cette fois-ci.
Entre le grand phare de Bangor et les aiguilles rocheuses, nous empruntons un chemin de randonnée boueux et gorgé d’eau. De périlleuses acrobaties sont indispensables pour atteindre enfin la côte sauvage de Belle Ile.
Une fois sur la côte, nos pieds sont trempés mais nous sommes heureux de pouvoir admirer, dans la tempête, les aiguilles rendues célèbres par la toile de Claude Monet « Les Pyramides de Port Coton, mer sauvage ».
Traversée du typique village de Kervilahouen. Nous y avons pique-niqué à midi
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Le phare de Goulphar, le grand phare de Bangor (@courir-lemonde)
Les aiguilles de Port Coton, dans la tempête (@courir-lemonde)
Les aiguilles de Port Coton doivent leur nom à l’écume projetée par les vagues au pied des rochers par forte houle. Cette écume ressemble à du coton (@courir-lemonde)
La côte sauvage près de Port Coton (@courir-lemonde)
Le stop, un moyen de transport performant sur Belle Ile en mer
Sans véhicule motorisé ni vélo, nous avons alterné entre la randonnée et l’autostop pour nous déplacer sur Belle Ile. Je ne vais pas tourner autour du pot : le stop fonctionne à merveille sur Belle Ile en mer. Testé et approuvé, en tout cas à cette période de l’année. Nous n’avons jamais attendu plus de 10 minutes et encore la circulation était faible. Fait suffisamment rare pour être évoqué comme preuve que le stop est une institution à Belle Ile, une conseillère en séjour de l’office de tourisme nous avait recommandé le stop pour se déplacer sur l’île.
En plus d’être pratique et gratuit, le stop permet aussi de rencontrer plus en profondeur les habitants de la région visitée. Grâce au stop, et aux 8 personnes rencontrées (dans 4 voitures différentes), nous avons appris pléthore de choses sur Belle Ile. Sa population et ses habitants, la dépendance de l’île avec le continent en ce qui concerne l’éducation et la santé, la vie économique de l’île, les relations entre les habitants, les périodes de tempête durant lesquelles l’île est coupée du monde …
Si vous adorez le stop ou que vous souhaitez tenter l’expérience, n’hésitez pas à l’expérimenter sur Belle Ile. Vous en récolterez de jolies anecdotes et vous vous déplacerez à moindre frais au contact des locaux qui connaissent leur île sur le bout des doigts.
Sur Belle Ile, l’auto-stop fonctionne à merveille (@courir-lemonde)
Superbe destination pour ceux qui désirent se ressourcer et faire la paix avec la nature ! Passer un séjour sur Belle Ile en mer nous permettra réellement d’oublier le stress de tous les jours, loin des problèmes de circulation et de la pollution. J’adore !